Filtrer par section
- Livres
- Publications en série
- Cartographie
- Partitions
- Son
- Vidéo
- Multimedia
- Multisupports
- Accueil
- La Bibliographie nationale française
Histoire de la Bibliographie
La Bibliographie nationale française a été créée en 1811. Doyenne des bibliographies nationales, elle constitue un témoignage privilégié de l’histoire du livre, de la production éditoriale et des bibliothèques.
Du décret impérial à la Bibliographie en ligne
À la suite du décret d’Amsterdam du 14 octobre 1811, le numéro 1 paraît le 1er novembre sous le titre Bibliographie de l’Empire français pour annoncer « toutes les éditions d’ouvrages imprimés ou gravés qui seront faites à l’avenir, avec le nom des éditeurs et des auteurs, si ces derniers sont connus, le nombre d’exemplaires de chaque édition, et le prix de l’ouvrage ».
Au fil des ans, la publication change à plusieurs reprises de titre (elle fut longtemps la Bibliographie de la France) et de forme. À l’origine, elle recense les livres, les gravures et la musique publiés ou disponibles en France, et se compose de deux parties distinctes : la liste des publications à proprement parler et une partie commerciale qui comprend les annonces des éditeurs et des libraires.
À partir de 1856, la Bibliographie de la France est éditée par le Cercle de la librairie ; elle le sera jusqu’en 1989. En janvier 1936, la Bibliothèque nationale est chargée officiellement de rédiger les notices de la publication, qui portent depuis 1921 les cotes de l’établissement. Après guerre, une nouvelle organisation se met en place, déclinant différents « suppléments » typologiques.
À partir de 1990, la publication prend le nom de Bibliographie nationale française et la Bibliothèque nationale en est l’éditrice.
Au début des années 2000, la forme imprimée cède progressivement la place à une publication en ligne, libre d’accès, se divisant en 5 sections : Livres, Publications en série, Musique, Audiovisuel, Cartographie.
Un nouveau site voit le jour en 2020. Le volet Audiovisuel est désormais scindé en 4 parties correspondant aux quatre types de document concernés (son, vidéo, multimedia, multisupport). Le volet Musique est renommé Partitions afin de mieux le distinguer de la musique enregistrée.
À l’issue de la première année de publication, la Bibliographie de l’Empire français signalait 5 442 ouvrages ; un siècle plus tard, en 1911, le dépôt légal traitait 14 000 documents. 200 ans plus tard, la Bibliographie nationale française annonçait plus de 100 000 documents reçus par dépôt légal : 68 557 livres, 5 991 publications en série, 21 076 documents audiovisuels, 1 758 titres de musique imprimée, 3 061 documents cartographiques.
Consultez les statistiques récentes
Signaler tous types de documents
Dès ses débuts, la Bibliographie a recensé d’autres documents que les livres. Ces documents, progressivement, ont fait l’objet d’une présentation spécifique :
Musique (Partitions)
Dès janvier 1812, une section Musique prend place à la fin de la publication. À partir de 1842, les notices sont classées dans des rubriques correspondant aux différents genres musicaux : musique vocale et musique instrumentale (déclinées par la suite selon les différents effectifs), méthodes et traités. En 1946, elle devient le « Supplément C » puis « Supplément III ». Depuis 2003, la Bibliographie nationale française – Musique paraît en ligne.
Cartographie
Les documents cartographiques (cartes, atlas, globes, guides itinéraires) sont pour leur part présents dans la Bibliographie de l’Empire dès le second numéro de l’année 1811. Longtemps inclus dans la liste des gravures, ils acquièrent progressivement leur identité autonome, matérialisée par la parution en 1948 du « Supplément E : Atlas, cartes et plans », qui devient, en 1977, le « Supplément IV : Cartes et plans ». La publication est dématérialisée depuis 2003.
C’est à partir de 1946 qu’un fascicule mensuel distinct rassemble les notices de périodiques (le « Supplément A ») ; auparavant, il s’agissait d’une simple rubrique dans les fascicules annonçant les livres. En 1969, le volet « Périodiques » s'élargit aux collections éditoriales de livres, et s’intitule alors « Publications en série ». Cette partie passe en ligne dès 2001.
La Bibliographie nationale française – Audiovisuel rassemble les notices bibliographiques des enregistrements sonores, images animées, documents électroniques et multimédias multisupports, y compris les publications en série. Jamais imprimée, elle était dès l’origine disponible sous forme électronique : d’abord accessible par Minitel à partir de 1985 (nouveautés de la production phonographique), puis sur le Serveur bibliographique national et enfin, de 1996 à 2003, sous forme de cédérom cumulatif. Elle intègre le site en 2004, avec une nouvelle présentation en 2020 scindée en 4 volets correspondant aux 4 types de documents concernés.
D’autres suppléments ont existé au cours de l’histoire de la Bibliographie ; le Supplément B : Estampes (1946-1968), le Supplément D : Thèses (1947-1972), le Supplément F puis II consacré aux Publications officielles (1950-2000) et le Supplément G : Catalogues de ventes publiques (1958-1973).
Pour en savoir plus
La Bibliographie nationale avant les années 1970 : les anciens numéros de la Bibliographie nationale ont été numérisés et sont consultables sur Gallica.
À l’occasion de la célébration du bicentenaire de la Bibliographie nationale française, la Bibliothèque nationale de France a organisé une journée d'étude intitulée "Pourquoi la bibliographie nationale ? Hier, aujourd'hui, demain".
Voir également: Seckel, Raymond Josué. « La Bibliographie de la France. Survol historique, 1811-2011 », Revue de la BNF, vol. 39, no. 3, 2011, p. 46-60. disponible en ligne
Pourquoi la bibliographie nationale : hier, aujourd'hui, demain
Vendredi 21 octobre 2011 - 9h30 - 17h
BnF, site François-Mitterrand - Petit auditorium (Hall Est)
Histoire et usages de la bibliographie nationale
Les bibliographies à l’ère du numérique
Synthèse et conclusion
La Bibliothèque nationale de France célèbre le bicentenaire de la Bibliographie nationale française par une journée d'étude.
Programme détaillé de la journée d’étude [fichier .pdf – 87 Ko – 18/11/11 – 4 p.]
La Bibliographie nationale française signale l'ensemble des documents édités ou diffusés en France et actuellement reçus par la BnF au titre du dépôt légal : livres, partitions, périodiques, collections éditoriales, cartes et plans, documents audiovisuels, électroniques et multimédias...
Par sa longévité et sa diversité, elle constitue une source et un témoignage privilégiés de l'histoire éditoriale et des bibliothèques.
La matinée a été consacrée à l’histoire de la Bibliographie et à ses usages. Elle a été suivie l'après-midi d'une table ronde, espace d'échanges et d’ouverture internationale où seront évoqués les rapports entre bibliographie officielle et commerciale et leurs évolutions récentes ou attendues à l'ère du numérique. Quelle Bibliographie nationale aujourd'hui ? Pour quels usagers ? Quels documents ? Sous quelle forme ?
Histoire et usages de la bibliographie nationale
Modérateur : Jean-Charles Pajou, chef du service Bibliographie nationale française, BnF
- Ouverture par Jacqueline Sanson, directrice générale, BnF
- Avant la Bibliographie nationale française : pionniers et prédécesseurs du XVIe siècle à 1811 par Jean-Dominique Mellot, chef du service de l'Inventaire rétrospectif, BnF
- Deux siècles de Bibliographie de la France par Josué Seckel, directeur du département de la Recherche bibliographique, BnF
- Du bon usage de la Bibliographie de la France en histoire du livre et de l’édition par Jean-Yves Mollier, professeur au Centre d’histoire culturelle des sociétés contemporaines, Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines
Télécharger
COmpte rendu des interventions [fichier .pdf – 44 Ko – 18/11/11 – 2 p.]
Texte de l’intervention de Jean-Dominique Mellot [fichier .pdf – 140 Ko – 01/12/11 – 21 p.]
Diaporama de l’intervention de Jean-Dominique Mellot [fichier .pdf – 2479 Ko – 01/12/11 – 41 p.]
Les bibliographies à l’ère du numérique
Table ronde animée par Françoise Bourdon, adjointe au directeur du département de l'Information bibliographique et numérique, BnF, membre de la section Bibliographie de l'IFLA.
Avec Geneviève Clavel, Bibliothèque nationale suisse, membre du conseil d'administration de l'IFLA; Pascal Fouché, Electre; Gildas Illien, directeur du département de l'Information bibliographique et numérique, BnF.
Cette table ronde a porté sur les trois grands axes de réflexion suivants :
- Comment s'effectue la collecte des ressources ?
- Comment sont signalées ces ressources ?
- Quels sont les usages de la bibliographie nationale en tant que "produit" bibliographique ?
Télécharger
Compte rendu de la table ronde [fichier .pdf – 53 Ko – 18/11/11 – 4 p.]
Synthèse et conclusion
par Marcelle Beaudiquez, directrice de l’Agence bibliographique nationale de la BnF de 1998 à 2003, membre honoraire de l’IFLA
Télécharger
Texte de l’intervention [fichier .pdf – 38 Ko – 18/11/11 – 3 p.]
La récupération des notices
Il est possible de récupérer des notices dans différents formats depuis le site internet.
Une présentation plus détaillée est disponible sur la page aide.
À partir d’une liste de résultats
En bas des pages de résultats, différentes modalités d’export sont proposées dans un bandeau « Outils » :
- de télécharger ou d’imprimer des notices au format texte ou pdf. Les notices téléchargées ou imprimées respectent la mise en forme de l’ affichage ISBD (norme internationale de description en vigueur dans le monde des bibliothèques) ;
- d’envoyer des notices par courriel au format texte à l’adresse de son choix. Les notices envoyées respectent la mise en forme de l’ affichage ISBD .
À partir d’une notice
À droite de la notice, un pavé « Outils » est également disponible :
Il donne la possibilité :
- de télécharger ou d’imprimer les notices au format texte ou pdf. Les notices téléchargées ou imprimées respectent l’ affichage ISBD ;
- d’envoyer des notices par courriel à l’adresse de son choix. Les notices envoyées respectent l’ affichage ISBD ;
- de citer une notice par son lien, lequel comporte un identifiant pérenne (ARK).
Données à caractère personnel collectées sur le Site directement auprès des utilisateurs
L’adresse courriel recueillie à l’occasion de l’envoi des notices bibliographiques fait l’objet d’un traitement informatique réalisé par la BnF, destiné à ses services. Ce traitement a pour finalité l’envoi de la notice bibliographique à l’adresse indiquée par l’utilisateur du site internet « Bibliographie nationale française ».
Conformément au règlement européen du 27 avril 2016 relatif à la protection des personnes physiques à l’égard du traitement des données à caractère personnel et à la libre circulation de ces données (RGPD), vous disposez d’un droit d’accès aux informations qui vous concernent. Vous disposez également d’un droit de rectification, d’opposition, et d’effacement de ces informations.
Consultez le site cnil.fr pour plus d’informations sur vos droits.
Pour toute demande relative à l’exercice de vos droits sur vos données personnelles, vous pouvez vous adresser à l’adresse suivante : dpd@bnf.fr, en précisant l’objet de votre demande. Si vous estimez, après avoir contacté la BnF, que vos droits relatifs à vos données personnelles ne sont pas respectés, vous pouvez adresser une réclamation à la CNIL.
Depuis le site api.bnf.fr
La BnF met à disposition sur le site api.bnf.fr des services web et des jeux de données afin de faciliter la récupération et l’exploitation de ces dernières.
Le site api.bnf.fr propose de télécharger au format Unimarc ou Intermarc les données de la Bibliographie nationale française sous la forme :
d’un produit mensuel par section : ces jeux de données mensuels contiennent les nouvelles notices des documents édités ou diffusés en France et reçus par la BnF au titre du dépôt légal. Elles sont réparties en cinq sections : Livres, Publications en série, Audiovisuel (Son + Vidéo + Multimedia + Multisupports), Partitions, Cartographie.
d’un produit rétrospectif par section : ces jeux de données contiennent toutes les notices des documents édités ou diffusés en France et reçus par la BnF au titre du dépôt légal depuis la fin du XXe siècle.
Pour élargir vos recherches
La Bibliographie nationale française est produite dans le cadre du dépôt légal, mission historique et fondamentale de la BnF, inscrite dans le Code du patrimoine.
Les ressources présentées ci-dessous peuvent vous permettre de compléter votre visite du site de la Bibliographie nationale française.
BnF catalogue général
Le catalogue général de la BnF signale d'une autre manière les documents présents dans la Bibliographie nationale française.
Il donne également accès aux notices des documents entrés à la BnF autrement que par le dépôt légal (acquisitions, dons, legs, dations).
Ce catalogue permet de plus de localiser les exemplaires conservés à la BnF afin de les réserver et de venir les consulter sur place.
Nouveautés éditeurs
Le site Nouveautés éditeurs annonce les documents à paraître ou récemment parus édités ou diffusés en France, déposés auprès de la Bibliothèque nationale de France. Les annonces contiennent les métadonnées fournies par les déposants via l’Extranet du dépôt légal mis à leur disposition par la BnF.
Ces descriptions sont ensuite enrichies suivant la politique bibliographique de la BnF, en vue d’être diffusées dans la Bibliographie nationale française.
IFLA
La Fédération Internationale des Associations et Institutions de Bibliothèques (IFLA) est la principale organisation représentant les intérêts des bibliothèques et des services d'information et de leurs usagers. La section Bibliographie de l’IFLA s'intéresse particulièrement aux travaux des agences bibliographiques nationales à l'ère numérique. Elle met en avant l’importance des données bibliographiques nationales pour les professionnels des bibliothèques, de l'édition et de la chaîne du livre. Elle défend aussi l’accès libre aux bibliographies nationales. Elle élabore des Recommandations pour la constitution de bibliographies nationales ainsi que le Registre des bibliographies nationales.
Vous avez utilisé les données de la Bibliographie, mettez votre travail en valeur !
Nous sommes toujours curieux et curieuses de voir de quelle manière les données de la Bibliographie nationale française sont réutilisées :
- Veille
- Acquisitions
- Activités de recherche scientifique
- Enrichissement de catalogue / alignement de données
- Développement d’une application mobile
- Etc.
Dites-nous comment vous réutilisez ces données par un courriel à coordination-bibliographique@bnf.fr en expliquant votre démarche et le résultat de vos travaux. Vos réalisations pourront être mises en valeur sur le site de la Bibliographie nationale française.
Contenu de la bibliographie
La Bibliographie, un corpus spécifique
La Bibliographie nationale française rassemble les notices bibliographiques des documents édités ou diffusés en France, et reçus par la Bibliothèque nationale de France au titre du dépôt légal, conformément aux dispositions du Code du patrimoine (articles L131-1 à L133-1 et R131-1 à R133-1). Elle est complémentaire des catalogues de la BnF, puisqu’elle permet un accès à un corpus spécifique (également consultable dans le catalogue général), ainsi que des fonctionnalités de recherche adaptées à ce corpus.
La Bibliographie nationale française est organisée en huit sections :
· Livres
· Publications en série
· Cartographie
· Partitions
· Son
· Vidéos
· Multimédia
· Mutisupports
La Bibliographie nationale française est une bibliographie générale courante, qui répond à plusieurs exigences :
· Elle signale les documents à mesure de leur parution.
· Elle donne une vue d'ensemble de la production éditoriale française.
· Elle est structurée par type de documents (sections) puis par cadres de classement thématiques et index adaptés à chacun de ces types.
· Elle est inscrite dans le temps (numéros courants puis cumulatifs annuels). Pour les besoins de la recherche (histoire du livre et de l’édition, histoire des médias et de la production intellectuelle nationale), les notices sont figées dans les cumulatifs annuels, ce qui permet de retrouver l’état premier d’une notice bibliographique, contrairement au catalogue général de la BnF.
· Les notices sélectionnées (après une recherche simple, avancée, au sein d’un numéro ou dans les cumulatifs) peuvent être consultées en mode feuilletage.
Le rythme de publication des numéros courants varie selon les sections :
Livres |
Tous les 15 jours, 26 numéros par an |
Publications en série |
Tous les mois, 12 numéros par an |
Cartographie |
Tous les 6 mois, 2 numéros par an |
Partitions |
Tous les 4 mois, 3 numéros par an |
Son |
Tous les 2 mois, 6 numéros par an |
Vidéos |
|
Multimédia |
|
Mutisupports |
Une fois l’année complète, l’ensemble des notices publiées dans chaque section est rassemblé dans un numéro cumulatif annuel.
Des fonctionnalités de recherche semblables à celles d’un catalogue de bibliothèque, mais adaptées aux spécificités de la Bibliographie, sont également proposées : recherche simple et avancée, facettes… Pour plus d'informations sur ces fonctionnalités, nous vous invitons à consulter la page d'Aide.
Pour en savoir plus sur la Bibliographie nationale française.
Les normes de catalogage de la Bibliographie
Les notices sont affichées selon les règles de l’ISBD intégré, enrichi des informations concernant les responsabilités intellectuelles principales et les sujets des ressources concernées. Les descriptions sont conformes aux normes de catalogage françaises : normes AFNOR et RDA-FR.
Selon les types de document et selon la politique de catalogage de l’établissement, les règles AFNOR appliquées peuvent être des règles de catalogage complet ou des règles de catalogage allégé.
Règles de catalogage allégé
Autoédition (livres imprimés)
Cette production représente une part importante et toujours croissante du dépôt légal, signalée en totalité dans la Bibliographie nationale. Sont concernés les ouvrages d’auteurs et autrices s’autoéditant, les éditions à compte d’auteur et les ouvrages produits par des prestataires d’autoédition.
Ces ouvrages font l’objet de notices d’autorité complètes et de notices bibliographiques succinctes (information minimale nécessaire à l’identification de l’ouvrage), s’appuyant sur les données fournies par les déposantes et les déposants dans l'Extranet du dépôt légal. Ainsi, le niveau de détail de ces notices peut varier : absence de certaines données (imprimeur, qualificatif de l’ISBN) ; pagination fournie par l’éditeur, pouvant ne pas correspondre à la règle ISBD (dernière page numérotée).
Les notices restent conformes aux recommandations internationales pour les bibliographies nationales (IFLA), avec des données d’autorité de référence.
Cette adaptation à l’évolution des dépôts permet de continuer à fournir une information de référence dans des délais courts sur l’ensemble du dépôt légal (cf. l'Observatoire du dépôt légal).
Le périmètre des données contenues dans la Bibliographie
Le périmètre des ressources entrées à la BnF par la voie du dépôt légal s’est progressivement élargi : les ressources contenues dans chaque section ont évolué dans le temps, tout comme la façon de les décrire. Par conséquent, des incohérences au niveau des facettes et des résultats de la recherche peuvent être observées dans ce site qui reflète les évolutions du catalogage.
Le site de la Bibliographie nationale française donne ainsi à voir :
· les notices bibliographiques des documents édités ou diffusés en France aujourd’hui ;
· les données des notices qui se trouvaient dans la précédente publication en ligne, parue depuis 2001 sous la forme d’un site internet aux données non dynamiques (lequel ne proposait pas de fonctionnalités de recherche semblables à celles d’un catalogue de bibliothèque) ;
· les données des notices parues dans la Bibliographie nationale française lorsque celle-ci était une publication imprimée.
Section |
Période chronologique couverte |
Livres |
1970 à nos jours |
Publications en série |
1975 à nos jours |
Cartographie |
1977 à nos jours |
Partitions |
1946 à nos jours |
Son, Vidéo, Multimedia, Multisupports |
Début des années 1980 à nos jours |
Section Livres
La section comprend les notices produites depuis 1970 par la BnF pour les documents issus du dépôt légal.
Section Publications en série
La section comprend toutes les notices de périodiques et de collections imprimés produites depuis 1975.
Entre 1975 et 1986, ces notices ont majoritairement été produites par le CNEPS (Centre national d’enregistrement des publications en série, organe qui a précédé l'actuel Centre ISSN France). Elles présentent un degré de complétude moindre que les notices produites à partir de 1987.
Section Cartographie
La section comprend toutes les notices produites depuis 1977 par le département des Cartes et plans pour les documents issus du dépôt légal. Les notices décrivant les documents entre 1977 et 1986 sont issues d’une conversion rétrospective de fichiers papiers ; elles présentent un degré de complétude parfois moindre que celles produites à partir de 1987.
Section Partitions
La section comprend les notices bibliographiques de la musique imprimée et des ouvrages pédagogiques sur la musique édités ou diffusés en France et reçus par la BnF au titre du dépôt légal depuis 1946. Les notices produites entre 1977 et 1990 et les notices de partitions de chansons en feuilles produites jusqu’en 1966 sont issues d’une conversion rétrospective de fichiers papier.
Sections Son, Vidéo, Multimedia, Multisupports
Ces sections comprennent les notices des documents entrés par la voie du dépôt légal depuis les débuts de l’informatisation du traitement des documents audiovisuels, soit depuis le début des années 1980.
Le site de la Bibliographie nationale française propose désormais de trouver pour ces sections :
- toutes les notices du dépôt légal depuis le début des années 1980, y compris celles qui n'avaient jamais été publiées dans le site précédent ;
- les notices des documents dématérialisés des sections Vidéo, Multimedia et Son, ces dernières étant amenées à s’accroître progressivement.
Statistiques de la Bibliographie
La BnF publie chaque année un bilan statistique du traitement bibliographique des documents entrés par le dépôt légal. Ce bilan, qui porte sur les trois dernières années, indique le nombre de notices publiées dans les différentes sections de la Bibliographie nationale française selon une présentation par cadres de classement.
Ces chiffres sont complémentaires de ceux de l’Observatoire du dépôt légal, dont l’analyse s’appuie principalement sur les entrées du dépôt légal, tandis que le bilan statistique de la Bibliographie nationale est le reflet de l’activité de catalogage.
Des différences statistiques entre les chiffres de l’Observatoire du dépôt légal et le nombre de notices publiées dans la Bibliographie nationale française peuvent ainsi s’expliquer par le décalage temporel entre enregistrement au dépôt légal et traitement par les services de catalogage : par exemple, des documents déposés à la BnF en fin d’année 2020 peuvent apparaître dans les chiffres de l’Observatoire de 2020, mais être pris en compte dans les statistiques du traitement bibliographique de l’année 2021, car ils ont été catalogués au début de l’année suivante.
Les différences peuvent également s’expliquer par les choix de traitement bibliographique (précisés dans la politique de catalogage de la BnF) : un ouvrage en trois volumes déposés simultanément compte ainsi pour trois entrées mais fait l’objet d’une seule notice bibliographique. D’autres documents ne sont pas catalogués à l’unité mais regroupés en recueils, dont les notices ne paraissent pas dans la Bibliographie nationale.
CONSULTEZ LES STATISTIQUES RÉALISÉES EN 2024
Bilans statistiques des années précédentes
La Bibliothèque nationale de France (BnF) publie chaque année l'Observatoire du dépôt légal : des statistiques et une analyse des tendances de la production éditoriale nationale collectée grâce au dépôt légal et décrite dans la Bibliographie nationale française . Il s’agit pour la BnF de proposer un regard sur l’édition française : l'ensemble documentaire examiné est d'une grande diversité, en raison de l’ambition d'exhaustivité ou de représentativité du dépôt légal. Aucun jugement de valeur, qu'il soit moral, esthétique ou social n'entre en ligne de compte dans cette collecte. L'Observatoire montre aussi bien l'édition scientifique la plus pointue que l'édition commerciale diffusée massivement. Il donne à voir la production des majors de l'industrie culturelle mais aussi celle des pouvoirs publics, des entreprises, des associations, ou encore des auteurs.trices et créateurs.trices auto-diffusé.e.s. Ces données et éléments d'analyse visent à compléter les études publiées par d’autres organismes publics et privés et sont accessibles à tous, dans l’objectif d’ouverture des données publiques, sur le site de la BnF et le site data.gouv.fr.
Pour les éditions précédentes de l'Observatoire du dépôt légal : https://www.bnf.fr/fr/observatoire-du-depot-legal-editions-des-annees-precedentes
Pour l’édition 2022, au moment où les Jeux olympiques d’été se tiennent à Paris, l’Observatoire du dépôt légal se penche sur le sport dans les collections reçues par la BnF. Ouvert à tous les documents et à toutes les pratiques sportives, sans jugement ni sélection, le dépôt légal rencontre l’Olympisme pour présenter un large panorama de l’édition sportive en France !
Chiffres clés 2022
Nomre de dépôts effectués par les éditeurs en 2022 |
|
Livres |
81 909 |
Périodiques (fascicules) |
192 806 |
Périodiques (titres vivants) |
31 544 |
Périodiques (nouveaux titres) |
1 919 |
Recueils |
10 176 |
Sites web (URL) |
4,4 milliards |
Documents cartographiques |
2 057 |
Musique imprimée (titres) |
1 392 |
Phonogrammes (titres physiques et numériques) |
12 693 |
Vidéogrammes (titres physiques et numériques) |
4 360 |
Multimédias (titres physiques et numériques) |
1 992 |
Affiches illustrées |
928 |
Gravures, estampes |
545 |
Livres d’artistes |
43 |
Imagerie (cartes postales, etc.) |
2 953 |
Photographies |
119 |
Pour le chiffres clés 2018-2022 consulter : https://www.bnf.fr/fr/depot-legal-chiffres-cles
Le sport dans les collections de dépôt légal
Au moment où les Jeux olympiques d’été se tiennent à Paris, l’Observatoire du dépôt légal se penche sur le sport dans les collections reçues par la BnF. Ouvert à tous les documents et à toutes les pratiques sportives, sans jugement ni sélection, le dépôt légal rencontre l’Olympisme pour présenter un large panorama de l’édition sportive en France !
Pour cette édition de l’Observatoire, c’est tout le champ de la classification « Sport » définie par le cadre de classement « 796 » de la Bibliographie nationale française livres qui a été retenu. Son périmètre est vaste : en plus des sports olympiques, il comprend aussi les arts martiaux, les jeux d'extérieur, le sport automobile, la randonnée pédestre, la navigation de plaisance, l’éducation physique et sportive. La chasse et la pêche en font également partie. Les livres présentant des exercices de bien-être et de maintien en forme sont classés, eux, dans les indices sur la santé ou l’apparence personnelle ; les ouvrages sur le yoga ou les pilates, par exemple, ne sont pas classés avec les sports, pas plus que les échecs, le bowling et le billard, considérés comme des jeux par notre classification. En revanche, la psychologie, la gestion, l’économie, l’histoire et la géographie des sports font partie des ouvrages observés dans le cadre de cette édition. Il en va de même pour les biographies de sportifs.
Au-delà des livres, cette grille a été appliquée de manière à réunir dans cet Observatoire tous les supports soumis au dépôt légal : cartographie, internet, son, vidéo, imagerie, estampes, affiches et documents multimédia. Depuis 2013, le recul temporel de dix ans donne à voir un paysage tout en diversité, qui fait une large place aux pratiques amateurs et ne reflète pas nécessairement le poids économique des sports observés, ni le nombre de leurs licenciés. Pour la recherche autour du sport dans tous ses aspects, ce travail met également en lumière de nombreuses ressources, parfois méconnues, que la BnF tient à la disposition de ses publics.
Du sport sur tous supports !
Une représentation relativement modeste dans les livres, internet, le son et la vidéo
5 690 livres sur le sport ont été catalogués en dix ans. Cela inclut les biographies de sportives et sportifs, pour un peu plus d’une centaine d’ouvrages chaque année. Cette volumétrie ne constitue cependant que 0,8% de l’ensemble des ouvrages reçus pour la même période par la BnF. Un socle stable d’éditeurs est positionné sur ce segment. Le plus prolifique est Amphora. Viennent ensuite sur dix ans : Glénat, Budo éditions, L’Harmattan, Marabout, Solar éditions, Milan, Hugo sport, Vigot et Édilivre. Les mêmes se retrouvent pour la biographie augmentés de Talent sport et Mareuil éditions. La part de l’autoédition est, elle, de 3%. Il faut ajouter à ces documents, catalogués à la pièce, ceux qui sont orientés vers les 268 « Recueils » concernant le sport, où ils sont regroupés par fonds afin de constituer un ensemble cohérent.
Pour le dépôt légal du web, sur tous les domaines français, l’analyse de la présence de vingt-cinq des sports les plus pratiqués en France place la thématique « sport » entre 1,5% et 1,7% du total des URL collectées.
Avec environ 720 documents, la part du sport dans le dépôt légal de la vidéo est faible et représente moins de 1% de la totalité des vidéogrammes reçus. Les entrées de ces dix dernières années permettent néanmoins de découvrir des films de grands cinéastes sur le sport, comme 13 jours en France de Claude Lelouch et François Reichenbach, sur les jeux olympiques à Grenoble en 1968 dans le coffret « Claude Lelouch, 60 ans de cinéma » ; citons aussi Gasherbrum, la montagne lumineuse (1984) de Werner Herzog sur l’alpinisme, ou encore Trilogie pour un homme seul (1987) de Nicolas Philibert ainsi que plusieurs autres films que le documentariste a consacrés aux sports de 1985 à 1988, édités par Blaq Out dans un coffret « Nicolas Philibert : les films, le cinéma » en 2019.
Il en va de même pour le dépôt légal du son, des documents multisupports et des partitions. Cette modestie est à relativiser au regard de l’ensemble du dépôt légal qui, rappelons-le, concerne exclusivement la production éditoriale nationale : par exemple, la production française dans le domaine des sciences pures affiche, elle aussi, des scores largement inférieurs à 1% du total des documents reçus.
Cartographie, multimédia et périodiques : les places fortes du sport
Alors que le dépôt légal cartographique est quarante fois moins volumineux que celui des livres, il fournit sur la période presque autant de documents au corpus avec 5 486 notices , soit près du tiers des dépôts reçus en dix ans par le département des Cartes et plans au titre du dépôt légal. Cela s’explique par la présence au premier rang des déposants depuis 2014 d’un éditeur sportif, la Fédération française de course d’orientation, et par le recoupement d’une part entre deux sports, randonnée pédestre et cyclisme, et d’autre part la thématique du tourisme qui est centrale dans le dépôt légal cartographique.
En ce qui concerne le dépôt légal du multimédia, le sport est très présent dans les jeux vidéo qui constituent la moitié des documents reçus en dix ans. Certains éditeurs ont investi ce segment et disposent de labels dédiés comme Electronic Arts (EA Sports) ou Take 2 (2K Sports). Parmi les éditeurs français, on peut citer Nacon (anciennement BigBen interactive) qui publie à la fois des jeux de rugby, de course automobile ou encore de cyclisme suite à l’achat du studio français Cyanide en 2018 dont les jeux Pro Cycling manager et Le Tour de France étaient précédemment édités par Focus Home Entertainment.
La part du dépôt légal des jeux vidéo « sportifs » est, elle, difficile à évaluer car ces derniers sont dispersés dans plusieurs catégories. L’essentiel est indexé sous le genre « jeu de simulation » qui compte près de 950 notices en dix ans, mais ne se limite pas au sport, avec par exemple les simulations de vie, comme la fameuse série des Sims. Si l’on estime que le sport représente les deux tiers de la simulation, il représenterait 4,5% des dépôts multimédia. Ce chiffre cependant n’inclut pas les jeux de management comme Pro Cycling manager qui sont comptés en « jeux de gestion », ni les jeux de courses, en « jeux d’arcade ».
Enfin, pour le dépôt légal des périodiques, le sport représente selon les années entre 3,5% et 6% des nouveaux titres. Sur une décennie, près de 721 périodiques ayant trait au sport ont été signalés dans la Bibliographie française.
Un effet évènementiel incertain
L’effet des grandes compétitions, coupe du monde ou JO, sur les volumes de l’édition sportive est incertain : l’universalité du dépôt légal, qui embrasse tous les sports, semble en effet absorber ces effervescences passagères.
Pour les Jeux olympiques, on ne constate pas de lien fort entre la production éditoriale et l’actualité de l’événement. En 2022, 6 ouvrages ont pour sujet les JO mais 1 en 2021 et six en 2020, année de la dernière édition à Tokyo. Dans le secteur du jeu vidéo une production évènementielle est en revanche notable avec des éditions spécifiques comme Mario & Sonic aux Jeux olympiques de Rio 2016 de Sega.
Les pics de publications de livres sur le sport sont atteints en 2018, année de la victoire française en coupe du monde de football masculin. Mais en 2022, alors que la France atteignait la finale, la production éditoriale dans le domaine du sport a connu une baisse de 9% par rapport à l’année précédente : cela pourrait-il indiquer une sensibilité de la production à la victoire exclusivement ? Le dépôt légal des périodiques ne montre, lui, aucun effet « coupe du monde » puisque les pics de dépôts de nouveaux titres sportifs sont atteints entre 2015 et 2017.
La cartographie, centrée sur les pratiques amateurs, montre une production stable. De même, l’exploration de la collecte large du dépôt légal du web à partir de la liste de mots clés sur le sport voit chaque discipline occuper une proportion inchangée dans le total des URL collectées. Les collectes d’internet ciblées permettent en revanche de mieux repérer la documentation des évènements sur le web. La BnF collecte ainsi « l’actualité éphémère » tournée vers les réseaux sociaux et le web, avec près de 546 fiches créées sur le thème du sport. Différents évènements sont couverts comme la Route du Rhum, la Coupe du monde de football masculin ou les mondiaux d’athlétisme. Enfin, à l’image des collectes consacrées aux élections, des collectes spécifiques « Jeux olympiques » ont été mises en place depuis les JO de 2012 avec près de 5 000 sites collectés en dix ans.
La domination des sports individuels
La typologie de l’édition sportive n’est alignée ni sur le nombre de licenciés, ni sur le classement des sports dont les compétitions sont les plus suivies. Elle reflète davantage les pratiques quotidiennes et fait la part belle aux sports individuels . Ce biais constaté pour la cartographie se retrouve aussi pour le livre, la vidéo ou le son.
Le football malgré tout
Le football, sport le plus suivi et comptant le plus de licenciés, est le seul sport d’équipe dont le rang dans l’édition correspond à ces premières places. Il arrive en tête dans l’indice « sport » des livres déposés au titre du dépôt légal. Pour les biographies les footballeurs sont sept fois sur dix dans les premiers du classement. Deux auteurs sont familiers du genre, Luca Caioli avec des ouvrages centrés sur un footballeur (Ronaldo, Messi ou encore Mbappé) et Matt Oldfield avec des livres à destination des enfants et adolescents sur des footballeurs (Zidane, Neymar, etc.).
Le football fait également partie des sports les plus présents en périodiques et dans les simulations de jeux vidéo avec des parutions annuelles de FIFA soccer (Electronic arts) et Pro Evolution Soccer (Konami).
Dans le dépôt légal du son (phonogrammes), le football est bien présent avec, en 2022, une compilation Allez les bleus (Idol) destinée à accompagner l’équipe de France masculine de football au Qatar pour la coupe de monde. Quatre ans plus tôt, Les hits des champions 2018 (Warner) célébraient la victoire en Russie. En vidéo on peut citer Dans le secret des Bleus (RH prod 2012), Les plus grands buts (Nacarat prod, 2013) les grands clubs (Paris Saint-Germain, Manchester), ou des portraits de grands footballeurs (Ronaldo). Le dépôt légal du multisupport fournit également des documents concernant l’équipe de France (La fabuleuse aventure des Bleus, CLE international, 2019) ou des clubs (Union sportive d'Ivry : 1919-2019, 2018).
Enfin, les albums d’autocollants Panini alimentent les collections de l’imagerie du département des Estampes et de la photographie. Les dépôts suivent un rythme de 25 albums par an en moyenne. Après une hausse du nombre d’albums de football produits au début des années 2000, les thématiques semblent avoir été réorientées au profit des dessins animés Disney. Un périodique est également édité par la société : Panini Foot.
Les classiques de l’édition sportive : randonnée pédestre, cyclisme, équitation, rugby et sports mécaniques
L’équitation est le deuxième sport le plus présent dans le dépôt légal des livres, avec un auteur phare, Guillaume Henry. Ce rang peut paraître surprenant compte tenu de son exposition médiatique mais elle fait partie des dix sports les plus pratiqués. Suivent le rugby et le cyclisme, avec les ouvrages sur le Tour de France, et ensuite la randonnée pédestre qui est l’activité sportive dont la pratique est la plus populaire. Cette dernière domine en cartographie avec 40% des documents consacrés au sport (2 237 en dix ans). Les éditeurs principaux sont la Fédération française de randonnée pédestre, Chamina, Glénat et les Editions Ouest-France. Le cyclisme sous toutes ses formes, notamment le vélo tout terrain, tient également une bonne place avec 10% des cartes et itinéraires sportifs.
C’est également un thème récurrent pour le dépôt légal du son (phonogrammes) avec par exemple À vélo, la vie est belle (2022) qui réunit « 20 chansons à la gloire du vélo » (Marianne Mélodie). Le groupe allemand, Kraftwerk inscrit le Tour de France dans les collections sonores avec le disque « Tour de France » sorti une première fois en 1983 en 45 tours. Après plusieurs rééditions présentes dans les collections de la BnF (1999, 2003, 2009) on retrouve l’album en 2020 sur un double vinyle et enfin dans un coffret triple album vinyle en 2022. La musique imprimée compte elle une Balade à vélo de Mahel Zeroual et Navii. Le vélo est enfin, avec le ski, un des sports les plus présents dans l’analyse effectuée sur le dépôt légal du web (plus de 10 000 noms de domaines)
Les sports mécaniques et les courses automobiles sont représentés dans le dépôt légal des livres, des périodiques, et de la vidéo avec les films documentaires ou de fiction dédiés aux compétitions. Ils comptent surtout parmi les jeux vidéo les plus populaires et ont donné lieu à de nombreuses franchises qui vont du jeu en circuit fermé de type Formule 1 aux circuits de rallyes, jusqu’à prendre la forme de courses automobiles en milieu urbain.
Parmi les sports bien représentés à un étiage inférieur dans le dépôt légal des livres, la navigation à voile progresse durant la décennie. Citons à ce propos les dépôts des entreprises, avec notamment les films consacrés au Trophée Jules Verne, course sponsorisée par Groupama. La cartographie y ajoute avec plus de cinquante documents en dix ans : la randonnée multisports, l’escalade, l’alpinisme, la plaisance et le ski.
La personnalisation du sport en biographies : avantage alpinisme et boxe
L’alpinisme n’apparait pas dans les classements des sports les plus pratiqués ou suivis, mais compte chaque année un bon nombre de biographies publiées. Le genre est néanmoins dominé par un boxeur, Muhammad Ali, suivi de Roger Federer et Raymond Poulidor auxquels des ouvrages sont consacrés presque tous les ans. A l’inverse, les parutions sur Kylian Mbappé se concentrent sur une courte période (entre 2019 et 2021). Le pourcentage de traductions dans ce secteur est important : 26 % des biographies sportives contre 18% des livres en moyenne, en majorité de l’anglais vers le français (185 ouvrages sur 275 ouvrages traduits).
Ces tendances se retrouvent dans le dépôt légal de l’audiovisuel. La vidéo se prête bien aux portraits de sportifs : Muhammad Ali, Lance Armstrong, Usain Bolt, Benjamin Chevillon, Alain Colas, François Gabart, Raymond Poulidor ou Teddy Riner. Le dépôt légal des phonogrammes montre que la chanson peut aussi illustrer le sport à travers la reprise d’un titre sur plusieurs décennies : en 1966, Graëme Allright avait interprèté « Qui a tué Davy Moore ? », version française d’un titre de Bob Dylan créé sur scène en 1963 après la mort du boxer. En 2021, Bernard Lavilliers reprend le titre sur l’album Sous un soleil énorme en compagnie d’Izïa (fille de Jacques Higelin), Éric Cantona (le footballeur), Hervé et Gaëtan Roussel (Louise Attaque, Tarmac).
Contre-performances : tennis, handball, basket, athlétisme, judo
Le tennis est le second sport le plus suivi et comptant le plus de licenciés ; on publie pourtant en France plus de livres sur le golf que sur le tennis. Le canoë-kayak dont la fédération est une des dix ayant le plus de licenciés, fait partie des sports sur lesquels il y a eu le moins de livres en 10 ans - mais en revanche de nombreuses cartes sont déposées grâce à l’éditeur Navikayak. Le handball et le basket, sports très appréciés et adoptés par de nombreux licenciés en France, sont les sujets de moins de livres en dix ans que la randonnée. Il y a plus de livres sur le taijiquan (Tai-chi-chuan) que sur le handball, plus de livres sur le golf que sur le basket, le karaté et le judo. L’athlétisme est l’un des sports les plus suivis mais il y très peu de livres sur le sujet ont été publiés depuis 2013.
Les sports les moins représentés dans la production des livres sont : la boxe thaïlandaise, la pétanque, le biathlon, la danse, la lutte, le plongeon, le tennis de table, le polo, le badminton, l’aviron, l’haltérophilie, le volley-ball et la gymnastique.
En revanche il faut noter une grande diversité dans l’édition de périodiques. Nous citerons Approches du hand-ball, Le volleyeur du Nord, 100% badminton, Aïkidojournal ; France boxe, Génération catch, L’esprit du judo ou Pilota. Ou encore pour les sports aériens, Battement d’ailes, Vieilles plumes, Aviasport, Parapente mag ou sous-terrain, L’Écho des Vulcains, L’escarpolette, Voconcie.
Insolites et multisports
Au chapitre des activités sportives plus insolites, nous pouvons citer : trois ouvrages sur la soule (proche du rugby), deux sur le Tahtib (art martial égyptien) et le livre Sirène ! Claire la première sirène professionnelle suivie par plus de 600 000 abonnés ! de la « YouTubeuse » Claire la Sirène.
Concernant les jeux vidéo, il faut relever que des jeux de sports édités sur support ont fait l’objet d’une édition incluant des périphériques adaptés (volant, canne à pêche, skate board, vélo, etc.) dont témoigne le dépôt légal au département Son, Vidéo, Multimédia de la BnF.
Le sport est enfin abordé comme sujet de manière générale. Dans la presse, à part le quotidien L’Equipe, les publications multisports existent mais adoptent le plus souvent un angle spécifique : le droit, avec les titres Le Dictionnaire permanent droit du sport, Les Cahiers de droit du sport ou Légisport ; les études statistiques, sociologiques ou économiques avec les Chiffres clés du sport, Quel sport ? : Section française de la critique internationale du sport, Sport et sciences sociales , European studies in sports history, Sport stratégies hebdo ou Qui sont les experts du sport business ?. Sur les 10 années observées, on trouve 14 ouvrages sur l’économie du sport, dont dix sur le football parmi lesquels trois abordent le sujet du PSG et du Qatar.
Un conservatoire du sport amateur
Un point fort de la collection sportive réunie par dépôt légal est de documenter les pratiques quotidiennes, amateurs, enracinées à l’échelon local, qui passent sous les radars du spectacle de masse et de ses évènements ponctuels. L’Observatoire propose quelques zooms sur cette face généralement cachée de la planète sportive dont témoignent les collections de la BnF à travers le dépôt légal.
L’essor de la course d’orientation
Outre les classiques randonnées pédestres et cyclistes avec leurs guides, la cartographie sportive est largement irriguée par une troisième discipline, la course d’orientation. Les documents reçus sont des cartes à grande échelle, en feuilles de format portatifs A4 et A3, accessoire nécessaire à la pratique du sport. Elles indiquent la position des balises que les participants à la compétition doivent rejoindre le plus rapidement possible en courant ou en vélo tout-terrain. Elles respectent une sémiologie graphique internationale et sont fondées sur l’information des cartes topographiques de référence.
Les premiers dépôts à la BnF datent des années 1970 et sont progressivement montés en puissance jusqu’à atteindre 430 cartes par an dans les années 2010. Elles sont déposées par la Fédération française de course d’orientation (FFCO), des fédérations départementales et des particuliers. La FFCO est désormais le premier déposant de cartes imprimées devant l’IGN ou Michelin. Cette explosion correspond à la diffusion du sport en milieu scolaire . Pour notre période, 2013-2022, on compte 2 107 cartes soit 38% des documents cartographiques sur le sport. À l’échelle même de la BnF, avec près de 10 000 documents, il s’agit d’une des plus importantes collections sportives à côté des périodiques les plus durables. Sa vigueur est d’autant plus remarquable à l’heure où les applications numériques remplacent les cartes imprimées de navigation.
Bulletins, programmes, réglementations, documentation : le paratexte du sport au quotidien
Une multitude de sources directes pour l’histoire du sport est conservée à la BnF sous forme de recueils, c’est-à-dire regroupés par fonds qui se rapportent à leur émetteur. Elles sont issues de ceux qui font réellement le sport au quotidien : ceux qui l’organisent, le pratiquent, le réglementent ou en fournissent l’équipement. On trouve ainsi, en complément des ouvrages de la Bibliographie nationale française, de la documentation de grande variété :
- des publications émanant d’organismes publics (offices municipaux des sports, directions départementales jeunesse et sports, services d’inspection Jeunesse et sports), à des fins d’information (plaquette, brochures) ou de réglementation (recueils de circulaires) ;
- de la documentation publiée par des associations sportives, clubs sportifs, unions sportives, fédérations sportives : rapports d’activités, guides pratiques ou touristiques de pratiques sportives, agendas, calendriers, catalogues de fournitures, documents et brochures d’informations, plaquettes annuelles, tarifs, programmes de formations, horaires… pour tout type de sports (sports aériens, sports automobiles, athlétisme, sports aquatiques…)
- des catalogues d’articles de sport et publications publicitaires, ou des rapports d’activités, pour des marques de vêtements ou d’articles de sport, ou des chaînes commerciales : Décathlon, Go Sport, Intersport, Au campeur, Aigle, Patagonia, Salomon, Fila, Nike…
- des programmes d’équipements sportifs
- de la documentation publiée à l’occasion de grands événements sportifs (catalogues officiels, guides, documents publicitaires) : Mondial de l’automobile, salons sportifs, Tour de France à la voile, jeux du Pacifique, courses de la coupe de l’America… Et même le dossier de candidature déposé par les Pays du Mont Blanc à l’occasion des championnats du monde de ski alpin de 1995 et 1997.
Côté périodiques, des titres sont également reçus sur le même segment comme : Enseigner l’EPS, INSEP magazine, Vestiaires : premier magazine consacré aux éducateurs de football, Diriger une piscine, L’Entraîneur de ski alpin, Contre pied, Terrains de sport : gestion et entretien, Atlas national des fédérations sportives.
Le dépôt légal du web prend le relais quand ces sources se dématérialisent. À ce jour, 1043 sites avec pour thème principal « sport » sont sélectionnés pour être régulièrement collectés. Ces sélections concernent les associations sportives, cartes, sponsors, sites officiels de clubs, équipes, médias, projets de recherche… Il faut y ajouter la sélection des podcasts, chaînes Youtube ou comptes Instagram liés au sport.
Arts martiaux par l’exemple, croissance du e-sport, repli de la pêche
Relevons également quelques niches ou tendances sportives repérables dans les documents déposés au titre dépôt légal.
Alors que les arts martiaux sont presque absents de l’édition de livres, ils s’épanouissent (au côté du fitness, stretching, musculation ou yoga) dans la collection multimédia, par une série de documents présentant des exercices physiques accompagnés de compléments audiovisuels permettant de mieux les appréhender. On peut citer Les arts martiaux de Michel Random (Budo, 2014), Aikido et Karaté, synergie (Yves Thélen, Budo, 2013) ou Nouvelle lecture du taiji épée : style ancien de l'école Yang (Marianne Plouvier, You Feng, 2017). Cette forme éditoriale comporte un volet destiné à la jeunesse avec : J'apprends le djokan : Djokan timoun (Yannick Théolade, Ketty Bunch, Canopé éditions, 2018), Mon premier livre de tai-chi (Gilles Diederichs, Caroline Modeste, Rue des enfants, 2018).
Le jeu vidéo peut être considéré comme une pratique sportive, on parle alors d’e-sport, dont les joueurs professionnels disposent en France d’un statut officiel depuis la loi pour une République numérique du 7 octobre 2016. La collecte d’internet permet d’en noter la place croissante sur le web français, passant de 1 779 URL collectées en 2012 à 4 192 en 2022. Il s’agit alors d’un tout autre type de jeux que les simulations sportives où ce sont la dextérité, le sens tactique et la réactivité des joueurs qui font la différence. Parmi les jeux multijoueurs qui donnent lieu à des compétitions, on peut citer par exemple dans les collections de la BnF StarCraft 2 ou encore Rainbow Six. La BnF collecte 31 chaînes You Tube qui permettent de garder trace des parties de jeux en ligne en complément de la préservation des programmes. La journée d’étude de la BnF sur le thème « Comment préserver et étudier les jeux vidéo... sans y jouer ? », tenue à la BnF le 12 mai 2023 a été pour moitié consacrée à la documentation vidéo. La captation des interventions est disponible en ligne.
Par ailleurs, à travers les publications déposées au titre du dépôt légal, on constate le repli durant les dernières années de secteurs éditoriaux de la pêche et de la chasse. La pêche sportive est le septième sport le plus représenté sur 10 ans, après la randonnée. Néanmoins le nombre de publications sur la pêche diminue depuis 2013 (un pic en 2015 avec 21 ouvrages pour arriver en 2022 à seulement 11 ouvrages). La chasse est le quinzième sport le plus représenté en dix ans, après la course à pied mais avec une forte baisse commencée en 2020. Seulement trois livres ont été publiés en 2022 contre encore dix-huit en 2017 et 2018.
Lente féminisation de l’édition sportive
Durant les 10 dernières années observées dans le cadre de ce travail, des périodiques à destination des sportives sont apparus, comme Le guide officiel des cyclosportives, Surfeuses, ou l’édition française de Women sports : la femme est l’avenir du sport, un trimestriel lancé en collaboration avec la fondation pour le sport féminin de Billie Jean King.
Une place nouvelle est faite au sport au féminin dans la vidéo : on peut citer les footballeuses de Douai dans Touche féminine de Maurice Ferlet, celles de Seine-Saint-Denis dans Les reines du stade de Sonia Mussier, ou encore les sénégalaises Ladies Turn de Hélène Harder.
Cependant, encore bien peu de biographies sont consacrées à des sportives. Seulement une vingtaine d’entre elles sont présentes dans le classement en 10 ans (contre 300 pour les sportifs) notamment Mariette Delangle (Hellé Nice), une des premières pilotes automobile professionnelles, la sportive sur laquelle on a publié le plus d’ouvrages, c’est-à-dire… quatre en dix ans.
Au terme de ce panorama, la BnF apparaît comme un conservatoire privilégié des pratiques sportives au moment même où elles produisent leur propre documentation. Plus qu’une caisse de résonnance des grands évènements médiatiques, elle enregistre grâce au dépôt légal leurs mouvements de fond, offrant aux chercheurs de vastes matériaux pour analyser les pratiques et regards sur le sport. Physique ou numérique, la thématique se retrouve sur tous supports et médias pour ouvrir à des recherches croisées qui seront encore amplifiées avec la montée en puissance du dépôt légal dématérialisé dans les prochaines années.
Livres
Le dépôt légal des imprimés est institué en 1537 par François 1er. Les livres imprimés sont décrits depuis 1811 dans la Bibliographie nationale française. La dénomination de « livres imprimés » recouvre aujourd’hui une grande diversité de documents, de circuits de production et de modes de diffusion. La Bibliothèque nationale de France témoigne ainsi des grandes tendances de l’édition et en particulier de l’augmentation toujours croissante de la production éditoriale en France. La Bibliographie nationale française demeure quant à elle une porte d’entrée sur les publics, les langues de publication et de traduction ou encore les secteurs thématiques de ces « livres imprimés » reçus au titre du dépôt légal.
Pour aller plus loin : consulter la Bibliographie nationale française - Livres
Confirmation du lent retour à la normale d’avant-crise sanitaire.
Alors que l’année 2021 avait marqué un record du nombre de livres enregistrés au titre du dépôt légal, en raison du report d’activité lié aux conséquences de la crise sanitaire de 2020, les phénomènes de dépôts rétrospectifs semblent s’être désormais lissés, et l’année 2022 signe le retour à la normale, avec 81 909 livres enregistrés, un volume comparable aux années 2017-2018.
Nombre de livres déposés sur 10 ans
L’autoédition continue sa progression, l’édition traditionnelle se maintient
Si le volume d’ouvrages déposés est comparable aux années 2017-2018, les grilles de lecture de l’écosystème éditorial évoluent. Depuis 2021, le service d’enregistrement des entrées de livres par dépôt légal s’est doté de catégorisations plus fines des types de déposants, afin de mieux évaluer la progression de la part des documents relevant du « circuit de l’autoédition » dans son acception large qui embrasse les auteurs autoédités, les prestataires de services et les éditeurs à compte d’auteur. Un méticuleux travail d’analyse des services et prestations offerts par les déposants permet d’ajuster la qualification de chacun, et ainsi d’objectiver la progression des différents acteurs avec des données consolidées.
Nombre de déposants et de dépôts par catégorie de déposant
Si les « éditeurs professionnels » demeurent majoritaires (59,8% des dépôts), le circuit de l’autoédition gagne du terrain et représente désormais 28,8% des dépôts (+3 points en un an), avec une nette prépondérance pour les éditeurs à compte d’auteur, désormais suivis et comptabilisés en propre.
Cette progression se retrouve dans l’examen du « top 20 » des déposants les plus actifs en 2022, où l’on compte ainsi 12 éditeurs traditionnels pour 8 éditeurs à compte d’auteur, qui à eux seuls totalisent 50% des dépôts de cette cohorte. La tendance est encore plus marquée si l’on considère uniquement les 10 premiers déposants.
Top 20 des déposants de 2020 à 2022
Comme les dernières années, la tendance reste à une forte concentration de l’activité éditoriale française : 6 déposants ont déposé plus de 1000 livres dans l’année, représentant à eux seuls 22% des dépôts ; à l’autre extrémité du spectre, les déposants de moins de 10 livres par an représentent plus de 83% des déposants actifs en 2022 pour 15% des dépôts.
Répartition des dépôts par tranche de dépôts annuels
Une production catalographique en légère baisse par rapport à l’année 2021
Si l’année 2021 a marqué le retour d’une production catalographique au niveau des années précédant la crise sanitaire, l’année 2022, bien qu’elle se rapproche de la volumétrie des années précédentes (77 951 notices publiées en moyenne chaque année de 2016 à 2019) a connu une légère baisse de 5%. En effet, 73 302 notices ont été publiées dans la Bibliographie nationale française – Livres pour 77 579 en 2021.
Nombre de notices publiées dans la Bibliographie nationale française – Livres (2016-2022)
Le retard accumulé à la période du Covid se fait encore ressentir. Il existe encore un décalage plus grand qu’en temps normal entre la date de publication des ouvrages et la publication de leur notice dans la Bibliographie, en particulier pour l’autoédition.
Une répartition thématique stable
Malgré les variations volumétriques de ces 3 dernières années, la répartition thématique reste très stable (la variation excède rarement 1 point). La répartition entre fiction et documentaire est stable par rapport à 2021. La part de la fiction est toujours aussi importante (46%).
On remarque une légère baisse pour l’Histoire de France (indice 944), pour l’histoire et la critique littéraires (indice 800) et pour les essais littéraires et écrits divers (indice 804). On observe également une augmentation important du cadre de classement des sciences sociales qui a gagné 2 points par rapport à 2021. La plus forte hausse se situe au niveau des sciences politiques (indice 320) avec 42% d’augmentation. Cela peut notamment s’expliquer par le contexte des élections présidentielles et législatives en 2022.
Évolution de la part de la fiction 2009-2022
Source : Bibliographie nationale française – Livres
Catalogage de l’autoédition
Un critère de distinction permettant d’identifier plus rapidement les notices des livres autoédités a été mis en place fin 2020. En 2022, la part d’ouvrages autoédités dans la Bibliographie nationale française – Livres est de 22% (16 072 notices) ce qui représente une augmentation de presque 2 points par rapport à 2021 (15 678 notices).
Tandis que la part de la fiction globale (éditeurs et autoédition) est de 46%, pour l’autoédition cette dernière est de 64%. Par exemple, l’indice 803 Romans et fictions romanesque représente à lui seul 43% des ouvrages d’autoédition.
Genre des ouvrages autoédités
Langues et traductions
La part d’ouvrages traduits reste très stable : depuis 6 ans, elle se situe entre 18 et 19%. On remarque la grande variété des langues originales avec plus de 91 langues en 2022. On peut noter une augmentation du nombre de langues de publication en 2022 après une baisse en 2021.
Langues originales et langues de publication (2017-2022)
Année |
Langues originales |
Langues de publication |
2017 |
84 |
26 |
2018 |
101 |
30 |
2019 |
101 |
30 |
2020 |
93 |
38 |
2021 |
95 |
24 |
2022 |
91 |
28 |
Source : Bibliographie nationale française - Livres
Le groupe des 15 langues les plus traduites est quasiment toujours le même ces 3 dernières années. L’anglais et le japonais sont en tête, suivis du français et de l’allemand, qui passe devant l’italien pour l’année 2022. Elles sont suivies de l’espagnol et du russe (stables ces 3 dernières années), du chinois (qui remonte de 3 places), puis du néerlandais (qui perd une place), du portugais (qui remonte d’une place), du latin (qui perd deux places), du suédois et de l’arabe (stable sur ces deux dernières années), du coréen (qui fait son entrée dans le classement) et enfin du grec ancien (qui perd une place). L’anglais et le japonais sont loin devant avec respectivement 6 692 et 1 975 notices.
Palmarès des langues les plus traduites en 2022
Rang |
2022 |
Nombres de livres |
1 |
anglais |
6 692 |
2 |
japonais |
1 975 |
3 |
français |
741 |
4 |
allemand |
749 |
5 |
italien |
532 |
6 |
espagnol |
409 |
7 |
russe |
156 |
8 |
chinois |
116 |
9 |
néerlandais |
106 |
10 |
portugais |
96 |
11 |
latin |
93 |
12 |
suédois |
90 |
13 |
arabe |
84 |
14 |
coréen |
79 |
15 |
grec ancien |
68 |
Source : Bibliographie nationale française - Livres
Sexe des auteurs
En 2022, on recense 60% d’auteurs hommes et 40% de femmes (répartition établie sur les 58 833 notices pour lesquelles nous disposons de cette donnée).
Si les femmes écrivent plus de fiction (57% des ouvrages écrits par les femmes sont de la fiction et 42% sont des documentaires), les hommes eux, rédigent plus de documentaires (54% des ouvrages écrits par les hommes sont des documentaires et les 45% restants sont de la fiction).
Les ouvrages de fiction sont écrits majoritairement par des hommes (54%). Mais, à l’intérieur de la fiction, les proportions varient. Ainsi, les deux tiers des ouvrages jeunesse sont écrits par des femmes.
Répartition par sexe des auteurs de littérature jeunesse
À l’inverse, les hommes sont les auteurs de près de 4 bandes dessinées sur 5 (78% d’hommes et seulement 22% de femmes) ; c’est dans ce secteur que la disparité est la plus importante. On constate cependant que la répartition est bien plus équilibrée pour les romans (indice 803), qui sont écrits à 49% par des femmes et à 51% par des hommes.
Les documentaires sont écrits majoritairement par des hommes (65%). Si, dans le cas des thèses publiées (les femmes ont publié 295 thèses et les hommes 303) et des langues (indice 400), on tend à l’équilibre, dans tous les autres domaines la part des auteurs hommes est nettement majoritaire. C’est dans celui de la religion (indice 200) que l’écart est le plus marqué : les femmes ne sont les autrices que de 24% des ouvrages contre 76% pour les hommes.
Périodiques
Depuis 1537, au titre du dépôt légal des imprimés, la BnF reçoit des périodiques, c’est-à-dire des publications dotées d'un titre unique, paraissant en plusieurs livraisons échelonnées dans le temps (le plus souvent à échéance régulière), numérotées ou non, et dont la durée de vie n'est pas fixée a priori. Les chiffres de l’Observatoire portent sur les titres couramment reçus et sur les nouveaux titres. Ceux-ci font l’objet d’un signalement distinct de celui des livres imprimés depuis 1946, dans la Bibliographie nationale française – Publications en série.
Pour aller plus loin : consulter la Bibliographie nationale française et le réservoir statistique 2021 des périodiques
Des collections volumineuses à l’enrichissement continu
Les périodiques ont la réputation, fondée, d’occuper des kilomètres de rayonnages dans les bibliothèques. À la BnF, ceux qui entrent par dépôt légal occupent largement les magasins dits de conservation. Les publications mises en avant dans l’Observatoire représentent donc une partie de ce fonds, composé pour beaucoup de titres ayant cessé de paraître mais sur lesquels les départements thématiques du site François-Mitterrand continuent de veiller.
C’est la diversité des éditeurs (groupes de presse, administrations, associations, entreprises…) qui explique la variété des publications reçues au titre du dépôt légal. Presse d’information générale, magazines, revues, bulletins, lettres, annuaires composent les 192 806 numéros reçus par la BnF cette année.
Dans un contexte toujours à la baisse
La baisse des entrées courantes et des nouveautés se poursuit sans bouleverser la physionomie générale des collections. La distribution des périodicités reste stable. Ce sont les fréquences de parution les moins nombreuses -annuelles, biennales et triennales- qui rassemblent la majorité des publications : elles représentent 33% de l’ensemble, soit 10 471 titres. Par ordre d’importance, les trimestriels réunissent 21,3% des publications (6 731 titres), les trois fois par an 6,8% (2 169), les quotidiens et les hebdomadaires, parmi lesquels on retrouve la presse d’information générale, 3,2%. Pour cette dernière catégorie de périodicité, on notera la distorsion entre le nombre de titres qui s’élève à 1 028 et les 121 571 fascicules enregistrés en 2022, soit plus de 70% des documents traités.
En 2022, comme les années précédentes, le nombre des cessations constatées excède celui des nouveaux titres : 2 560 au sens strict (ne comprend pas les fermetures de notices bibliographiques auxquelles ont succédé de nouvelles notices comme dans le cas des changements de titres) contre 1 424 nouveaux titres (les 376 changements de titre sont exclus ici également). Les fins de parution se concentrent sur les périodicités les plus larges. Les annuels, les biennaux et les triennaux concentrent 39% d’entre elles, 23% pour les trimestriels et 15% pour les semestriels. La part congrue des quotidiens et des hebdomadaires est à souligner, elle se situe à 2%. Si l’on interroge les thématiques concernées, on observe cette année que les sciences sociales sont le domaine qui résiste le mieux avec 844 cessations (contre 876 en 2021) alors que les autres classes voient le nombre de fins de parution augmenter, ainsi l’histoire et la géographie qui, en 2021, ont connu 72 disparitions et 108 en 2022.
Des indicateurs qui dévoilent l’ampleur des collections
La représentativité des thématiques est proche de celle de 2021. Les sciences économiques, politiques, juridiques et sociales avec 10 818 titres concernent un peu plus d’un tiers des publications. Les arts et la littérature (qui recouvrent les jeux et le sport) occupent toujours la deuxième position avec 5 087, soit plus de 16%. La philosophie, l’histoire, les religions et les sciences de l’homme avec 4 802 titres (15%) ont permuté avec les sciences exactes qui, avec 4 219 publications (13%), ferment dorénavant la marche.
La presse et les magazines d’information générale répartis entre les indices 070 à 074 constituent un ensemble stable, majoritairement associé dans leur gestion à la BnF aux sciences économiques et politiques. 1 601 titres sont référencés ici, ils concentrent actuellement 357 des quotidiens et hebdomadaires vivants.
Les 853 publications dédiées au sport (indice 796) sont à l’honneur cette année. Elles ne dérogent pas aux caractéristiques générales du fonds des périodiques imprimés. La périodicité annuelle avec 264 titres est la plus nombreuse, la trimestrielle avec 204 titres la deuxième. À l’autre extrémité, on compte 11 hebdomadaires et 4 quotidiens. Les chiffres de cessation montrent que ces collections sont fragiles puisqu’avec 88 fins de parution en 2022, ce sont les états de collection de plus de 10 % d’entre elles qui ont été fermés (contre 8,1% pour l’ensemble des titres toutes thématiques confondues).
Attention, ce sont les données issues d’une extraction de l’outil de bulletinage -en balayant les références au-delà l’indice 796, pointe 953 titres- qui ont été utilisées, pour partie, pour alimenter le corpus dédié au sport.
L’édition publique occupe une place stable et donc toujours éminente parmi les collections avec 5 584 titres, soit 17,7% de l’ensemble. En 2022, elle a composé 16,2% des cessations, soit beaucoup moins que les 23,2% de 2021.
Elle reflète les tendances générales. Les périodicités les moins nombreuses, des triennaux jusqu’aux trimestriels, concentrent plus de 85% des publications. La thématique des sciences économiques, politiques juridiques et sociales tient le haut du pavé avec 59,4% des publications (4 838 titres) contre 10% (558 titres) pour les sciences exactes qui occupent, a contrario la deuxième position loin devant les arts, la littérature, les jeux et le sport (241 titres) et la philosophie, l’histoire, les religions et les sciences de l’homme (184 titres). De façon plus précise, le sport, avec 11 publications en cours, représente 4,5% de l’ensemble de sa thématique de rattachement et un peu moins de 0,2% de l’édition publique tous classements confondus.
La part connue des titres relevant de l’édition publique qui passent de l’imprimé vers le numérique se situe dans les mêmes proportions que les autres années, soit 59 titres sur les 261 publications concernées, c’est-à-dire 22,6% contre 24% en 2021.
La distribution des langues et des territoires reste sans surprise et d’une grande permanence ! Si, chaque année, les fins de parution touchent en premier lieu les publications en langue française, les nouveautés permettent de compenser cette perte, si bien qu’en 2022 le français est la langue de 96,3% des périodiques contre 96,2% en 2021. Viennent ensuite l’anglais (1,9%), le multi langues (0,3%), l’espagnol (0,2%), l’allemand et l’italien à 0,17%. Si ces langues étrangères correspondent peu ou prou aux périodiques localisés dans ces pays, l’anglais, langue internationale s’il en est, demeure le deuxième idiome dans les collections du dépôt légal, et ce, bien au-delà des 147 titres localisés au Royaume-Uni ou aux Etats-Unis. En langues de France, l’occitan demeure la première langue régionale avec 32 titres, ensuite le breton avec 16 titres, le basque 10 titres et le créole 6 titres. Enfin aucune langue n’a disparu en 2022 parmi les titres du dépôt légal.
À l’échelle de la France métropolitaine, l’Île de France semble perdre du terrain, elle ne rassemble plus que 41,7% des publications (13 147 titres) contre 43,4% en 2021, mais elle continue de distancer les autres régions qui affichent a minima un déficit de 10 000 titres. On compte en Auvergne Rhône Alpes 2 954 publications (9,3%), 2 274 en Nouvelle Aquitaine (7,2%), 2 057 en Grand Est (6,5%) et 1857 en Occitanie (5,9%). La Corse avec 67 titres ferme le ban, il s’agit pourtant de la seule circonscription qui a gagné des publications, deux en l’occurrence.
Les 681 publications ultramarines, soit un peu plus de 2% de l’ensemble, relèvent toujours dans les mêmes proportions de l’édition publique : 27,1 % en 2022, donnée bien supérieure aux 17,7% pour la représentation des publications officielles dans l’ensemble des collections de périodiques. Le nombre des publications ultramarines constitue le seul indicateur en hausse, mais il ne nous renseigne pas sur la complétude des collections, souvent plus difficile à assurer. La Nouvelle Calédonie avec 215 titres (31,5%) occupe toujours la première place, la Réunion la deuxième avec 156 titres, ensuite la Guadeloupe avec 132 périodiques, puis la Martinique qui fournit 73 publications. La Guadeloupe et la Réunion regroupent 3 des 6 titres indiqués en langue créole. Les périodicités annuelles et trimestrielles composent les périodicités les plus représentées en réunissant la quasi moitié des titres. La part occupée par le sport est modeste : 16 périodiques sont classés dans cette thématique.
En 2022, 7 quotidiens ultramarins d’information générale, ont été reçus au titre du dépôt légal imprimé : France Antilles (éd. Guadeloupe), France Antilles (éd. Martinique), Journal de l’Île de la Réunion, Le Quotidien de la Réunion et de l’Océan indien, Les Nouvelles Calédoniennes, News St-Barth (éd. française) et News St-Barth (éd. américaine).
Nouveaux titres 2022 : typologie et publics
A la suite d’une année 2021 marquée par un rattrapage post pandémie, les chiffres de 2022 sont en retrait et confirment la baisse tendancielle du nombre de nouveaux titres signalés, observée depuis plusieurs années. Pour 2022, 1 919 nouveaux titres ont fait l’objet d’un signalement au titre de la Bibliographie (2 167 en 2021, 1 705 en 2020 et 2 140 en 2019). Comme pour chaque millésime, l’essentiel des nouveaux titres signalés sont des titres de langue française, édités en Île de France et s’adressant à un public généraliste.
Seules 81 nouvelles publications sont destinées à la jeunesse, 56 titres sont à destination d’un public spécialisé. Les autres langues représentées sont l’anglais (28 titres) puis, loin derrière, l’espagnol et l’allemand. L’Île de France est la région d’origine de près de la moitié des nouvelles publications suivie par la région Auvergne-Rhône-Alpes. Le nombre de publications ultramarines est en progression avec 44 titres contre une trentaine les années précédentes. Concernant la périodicité des publications reçues, les périodicités longues dominent. Les publications annuelles (471 titres) sont prépondérantes et représentent près du quart des publications. Les publications trimestrielles comptent pour 355 titres. Les bimestriels sont au nombre de 159 titres, les semestriels 109 titres et les mensuels 106 titres. Il est à noter que près de 505 titres n’ont pas de périodicité définie par l’éditeur.
Concernant la typologie, la plupart des titres relèvent de la catégorie « Presse et revues » (1724), les rapports d’activités et bilans sont au nombre de 182. Dans leur forme, plus de la moitié des nouveaux titres (1017) sont des bulletins, viennent ensuite : les magazines (567), les revues (108), les journaux (27) et les fanzines (18). Cette répartition est stable.
Comme les autres années, les thématiques des magazines sont liées aux loisirs : 77 titres concernent les jeux, 19 titres les arts appliqués (dessins, bandes dessinées), 48 titres les sports, 37 les spectacles, 24 le tourisme. Les magazines généralistes se maintiennent parmi les nouveautés au nombre de 31 alors que les magazines consacrés au bien être, à la vie pratique, connaissent une croissance soutenue avec 61 titres contre une trentaine auparavant.
Pour la presse académique, son étiage reste faible avec seulement 48 nouveaux titres recensés en 2022. Les disciplines les plus nombreuses sont les sciences politiques (4), la médecine (4) et l’histoire (4). La presse associative reste dynamique avec 365 nouveaux titres, la presse syndicale reprend vigueur avec 30 nouveaux titres en 2022.
Cartographie
Le dépôt légal des documents cartographiques remonte au XVIIe siècle et fait l’objet d’une section spécifique dans la Bibliographie nationale depuis 1825. Il concerne tout document dont la carte est l’élément principal : atlas, globes, plans, cartes, guides topographiques ou jeux géographiques.
Depuis les années 2000, le développement des services de cartographie dynamique associé à la généralisation des smartphones a profondément renouvelé les usages de la carte. La dématérialisation croissante pour les besoins de navigation s’est accompagnée d’une baisse significative de la production physique. Toutefois, cette dernière se maintient, complémentaire du numérique, pour les usages enrichis ou hors-ligne.
Pour aller plus loin : consulter la Bibliographie nationale française - Cartographie
Stabilité d’ensemble et raffermissement sur les plans de villes
Avec 2 057 unités, l’année 2022 s’inscrit dans la moyenne basse des dépôts de la dernière décennie (environ 2 300) qui a connu une relative stabilité après la chute enregistrée lors de la période précédente. Elle suit une année 2021 plus fructueuse (2 596) marquée par un rebond post-pandémie (1 483).
Documents enregistrés au dépôt légal des cartes et plans (2000-2022)
La hiérarchie des grands déposants demeure stable. La Fédération française de course d’orientation (FFCO) reste le premier déposant avec une production destinée à la pratique sportive donnant un regain inédit à la carte imprimée. La seule baisse de ses envois de 201 unités par rapport à l’année dernière (419 en 2022 contre 620 en 2021) explique pour moitié la rétraction du total annuel des dépôts. Les bonnes places de Blay-Foldex (138) et de Media Plus communication (133), qui produisent des plans de villes, s’expliquent par des rattrapages après plusieurs années sans envois. L’Institut national de l'information géographique et forestière (IGN, 137), le Service hydrographique et océanographique de la Marine (SHOM, 122) et Michelin (60) sont stables, fait notable pour ce dernier éditeur dont la production reculait chaque année (encore 254 dépôts en 2015 par exemple).
Ventilation des secteurs parmi les 20 premiers déposants
Secteurs |
Nombre de dépôts |
Nombre de déposants |
Editeur privés |
481 |
8 |
Associatifs (fédérations sportives) |
512 |
3 |
Editeurs publics |
289 |
3 |
Collectivités publiques (tourisme) |
216 |
6 |
L’édition privée, commerciale ou associative, vivace, demeure largement pourvoyeuse de dépôts (presque le double du public parmi les vingt premiers déposants) avec des déposants réguliers comme Glénat, Cartothèque EGG (imports), la Fédération française de randonnée pédestre ou Chamina. Il faut également noter la bonne présence des structures de tourisme envers lesquelles la BnF a communiqué en 2021.
Les 10 principaux déposants de documents cartographiques (2019-2022)
2022 |
Déposant |
Nombre de dépôts |
1 |
Fédération Française de Course d'Orientation |
419 |
2 |
Blay Foldex |
138 |
3 |
Institut national de l'information géographique et forestière |
137 |
4 |
Média Plus Communication |
133 |
5 |
Service hydrographique et océanographique de la marine |
122 |
6 |
Manufacture française des pneumatiques Michelin |
60 |
7 |
Fédération française de la randonnée pédestre |
59 |
8 |
Office de tourisme de l'Albret |
58 |
9 |
Glénat (Editions) |
53 |
10 |
Saumur Val de Loire Tourisme, SPL |
38 |
Derrière ces déposants principaux, le paysage est structurellement dispersé et le renouvellement important. Sur 234 déposants en 2022 (chiffres moyens après un pic à 468 en 2022 du fait de la relance des Offices de Tourisme), 107 sont nouveaux. Le nombre médian de documents déposés est de deux alors que les vingt premiers déposants concentrent 73% des dépôts et déposent en moyenne 75 documents.
Le déclin structurel des documents concernant l’Europe
Les dépôts de documents cartographiques par supports en 2022
Source : Données des entrées
Les cartes et plans en feuilles représentent comme chaque année, avec 76% des dépôts, la majorité des documents reçus. Cette hégémonie est néanmoins de plus en plus contrebalancée par la forme livre (les guides topographiques et atlas, 22 %) qui, contrairement aux feuilles, a vu ses volumes se maintenir durant les deux dernières décennies.
Répartition géographique des documents déposés
La répartition géographique des documents confirme la croissance des dépôts concernant la France en stock comme en proportion. Toujours dominants ils représentaient environ 70% des envois jusqu’en 2019 pour atteindre aujourd’hui 85% du total et plus de 1 500 unités pour la première fois depuis 2013. La relance des Offices de Tourisme explique le rehaut en exemplaires reçus.
Les deux autres aires traditionnellement bien représentées sont les mers, stables en moyenne sur la décennie, et l’Europe hors France. Pour cette dernière la baisse s’avère structurelle et marquée. Entre 2013 et 2022 sa part est passée de 14 à 4% des dépôts (de 308 à 66 dépôts).
Les facteurs d’explication sont de deux ordres. D’une part le déclin des importations, d’autre part la suppression des frais d’itinérance au sein de l’Union Européenne en 2017 qui permet l’utilisation de la cartographie interactive sur tout son territoire.
Curiosités cartographiques
Au titre des dépôts notables cette année il est possible de citer :
Le Marais et les îles : cartes et plans d’Annie Antoine et Patrick Avrillas (La Geste Éditions, 2022) est un riche atlas historique de l’Ile de Noirmoutier composé de cartes anciennes dont une partie est puisée au sein des collections du département des cartes et plans.
La Carte de France : histoire et techniques de Jean-Luc Arnaud, directeur de recherche au CNRS, est une vaste somme d’histoire de la topographie française, de Cassini aux productions de l’IGN.
Les éditions À la Criée ont déposé en 2022 un ensemble de cartes thématiques dont la sémiologie explore des codes graphiques inhabituels pour dessiner des représentations porteuses de messages politiques. Il s’agit de Nantes Atlantique, les avions éclairent ma salle de bain la nuit, Grands sentiers, Nantes, L'Autre voyage à Nantes, Chantenay, carte de désenvoûtement et Pont-Rousseau, détendre le périmètre.
La société Légo connue pour ses briques de construction a fait parvenir au DL des Cartes et plans un globe et un planisphère à monter qui tiennent tant des puzzles que des jeux cartographiques régulièrement reçus par le département.
Partitions
Le dépôt des partitions à la bibliothèque nationale, né officiellement en 1793, ne devient effectif et régulier qu’à partir de 1811. Le dépôt légal de la musique notée concerne aujourd’hui toutes les partitions sur papier publiées en France, les partitions importées à plus de 30 exemplaires, ainsi que les méthodes de musique et les partitions chorégraphiques.
Pour aller plus loin : consulter les statistiques détaillées
Une baisse importante
Après une baisse brutale en 2019, le chiffre des dépôts connaît en 2020 une stabilisation. Il s’établit à 1516 unités après une décennie durant laquelle la barre des 2000 était régulièrement franchie.
Tant des contraintes internes que le choc de la pandémie doivent inciter à la prudence dans l’analyse de cette chute dont le caractère structurel ne pourra être confirmé qu’au cours des prochaines années.
Des facteurs de fragilisation objectifs de l’édition musicale physique sont néanmoins à l’œuvre : le basculement vers le numérique avec le développement de plateformes proposant des partitions nées numériques, le moindre recours à l’écrit dans la pratique musicale, en particulier dans l’enseignement. Par ailleurs le développement de l’autoédition s’accompagne d’une méconnaissance croissante des obligations de dépôt légal
Les déposants
Le nombre de déposants actifs en 2020 s’élève à 103, chiffre stable par rapport à 2019.
D’une année sur l’autre le tableau des 10 premiers déposants présente peu de variations. Le premier d’entre eux reste Universal music publishing France, éditeur de chansons et de musiques actuelles (422 dépôts). Suivent deux éditeurs, Pierre Lafitan, qui publie des œuvres instrumentales ou orchestrales, pour partie à vocation pédagogique, et les éditions musicales artchipel.
Les cinq premiers déposants représentent 69% des dépôts.
La comparaison de la production des déposants entre 2018 et 2019, à travers le filtre du dépôt légal, fait apparaître l’instabilité de l’édition musicale : ainsi Artchipel confirme son retour après deux ans d’absence en 2018 et 2019, alors que Maison Ona encore présent en 2018 n’a signalé aucune partition en 2019 et 2020.
Le nombre de documents (partitions et méthodes) enregistrés par déposants est stable après une diminution en 2019 : il s’établit à 15 unités en moyenne (14 en 2019 mais encore 21 en 2018), malgré un nombre de déposants assez proche. La faiblesse des chiffres ne permet pas cependant d’y lire une évolution vers une concentration de l’édition musicale, tout au plus observe-t-on un resserrement de l’autoédition, dont on peut se demander si elle évolue vers une professionnalisation accrue.
Typologie des oeuvres déposées : une diminution des oeuvres vocales
Les types d’œuvres déposées sont recensés d’après le nombre de notices créées et publiées dans la Bibliographie nationale française – section Musique (dénommée « Partitions » depuis janvier 2020). Une notice peut correspondre à plusieurs unités physiques (ou volumes). Corollaire de la baisse des dépôts depuis 2019, ce nombre connaît une nette diminution (2181 en 2018, 1398 en 2020).
Le classement des notices de la Bibliographie nationale française volet musique met en avant la distribution instrumentale ou vocale des œuvres. Une même catégorie peut regrouper musique savante et musique populaire.
La catégorie « 030. Musique de chambre » comprend des répertoires pédagogiques comme les œuvres pour l’apprentissage d’un instrument ou les œuvres transcrites pour duo, trio ou quatuor instrumentaux.
La catégorie « 121. Œuvres vocales profanes (1 ou 2 voix solistes) »
Cette catégorie comprend les musiques actuelles avec voix, la chanson écrite pour une ou deux voix avec accompagnement.
Dans la catégorie « 122. Œuvres vocales profanes (ensembles vocaux) », on trouve des œuvres écrites pour ensembles vocaux et des œuvres arrangées ou harmonisées pour chœur.
Une collecte de livres touchée par la crise Répartition géographique des éditeurs : concentration francilienne
Les quatre premières régions productrices sont par ordre décroissant de dépôts : l’Île-de-France, l’Auvergne-Rhône Alpes, la région Bourgogne-Franche Comté et la région Provence-Alpes-Côte d’Azur.
L’Île-de-France, et plus particulièrement le département de Paris, concentre à elle seule plus de la moitié des dépôts. Les éditeurs «historiques » ou ayant repris le catalogue d’éditeurs du 19e siècle y ont leur siège social (Henry Lemoine, Salabert, Gérard Billaudot). On y trouve aussi les deux premiers déposants du top 10 : l’éditeur et distributeur Universal music publishing et Pierre Lafitan, éditeur d’œuvres instrumentales en grande partie à visée pédagogique.
D’importants éditeurs de musique vocale profane (pour solistes ou chorales) sont situés, l’un dans la région Auvergne-Rhône-Alpes : À cœur joie (Lyon), l’autre en Provence-Alpes-Côte d’Azur : La boîte à chansons (Gap).
Documents graphiques et photographiques
Le dépôt légal des documents graphiques et photographiques recouvre une grande variété de types de documents : estampes de création, photographies originales, affiches, livres d’artiste, mais aussi posters, calendriers, marque-pages, cartes postales ou cartes publicitaires, etc.
En 2022, 4545 documents sont entrés par DL au département des Estampes et de la photographie, soit une baisse de 14% par rapport à 2021. Cette baisse intervient dans le contexte de grande irrégularité qui caractérise la collecte dans les différents secteurs du département des Estampes et de la photographie et a été inégalement répartie entre les secteurs. Mais avec 65% des entrées, le secteur de l’Imagerie reste le principal pourvoyeur de dépôts légaux du département devant celui de l’Affiche (20%) et celui de l’Estampe (11%).
Imagerie : une baisse sensible des dépôts
En 2022, le nombre des dépôts dans le secteur de l’Imagerie accuse de nouveau une baisse de 32% après la reprise significative ponctuelle constatée en 2021. Les dépôts du secteur de l’imagerie sont principalement constitués en 2022 d’albums à colorier (32%), de calendriers (16%), d’albums d’images photographiques (12%), d’autocollants (11%).
L’affiche : diversité des dépôts et des déposants
On entend par affiches, des feuilles illustrées contenant un message d’annonce, imprimées sur support papier et destinées à être placardées dans un lieu public. Elles sont commanditées par des annonceurs très divers, assimilés à des éditeurs quoique la production d’affiches ne soit pas leur activité principale. Le foisonnement et l’éparpillement de ces déposants potentiels, ainsi que la méconnaissance du dépôt légal pour ces documents éphémères, rendent la collecte difficile.
Le nombre d’affiches déposées en 2022 au titre du dépôt légal a augmenté de plus de 50% par rapport à 2021 : soit 928 affiches provenant de 84 déposants.
Les principaux déposants sont des collectivités territoriales, comme la Ville de Rouen ; des administrations centrales, comme Santé Publique France ; des institutions culturelles, comme l’Opéra national de Paris, la bibliothèque municipale de Limoges ou encore la bibliothèque d’Archives départementales de la Martinique.
Estampe contemporaine, livre graphique, graphzine : hausse ponctuelle dans un contexte fragile
L’estampe originale est une œuvre d’artiste qui fait appel à des procédés d’impression traditionnels (gravure, lithographie, sérigraphie) ou des procédés photomécaniques ou numériques. En 2022, 502 estampes (isolées ou réunies en portfolio) et œuvres reliées (livres graphiques et graphzines- fanzines graphiques ou publications d’artistes de la scène alternative) sont entrées dans les collections au titre du dépôt légal. Ces chiffres, bien qu’en hausse de 32% par rapport à ceux de l’année 2021, s’inscrivent dans la tendance générale à la diminution des dépôts dans le domaine de l’estampe artistique constatée depuis une décennie et liée à la transformation de ses conditions de production. Dans un contexte d’affaiblissement du marché de l’estampe et de raréfaction des grandes entreprises d’édition d’œuvres imprimées, les tirages (nombre d’épreuves tirées à partir d’une matrice) sont souvent réduits à un niveau qui amène ces productions hors du champ du dépôt légal.
29 déposants ont contribué à cet enrichissement. Les dépôts réalisés par les éditeurs professionnels demeurent plus massifs que ceux provenant des artistes auto-éditeurs.
Livres d’artistes : des dépôts irréguliers mais de qualité
Le dépôt légal des livres d’artistes au département des Estampes et de la photographie reste rare et aléatoire. En 2022, 43 livres ont été déposés dans le secteur Estampe par 10 déposants, principalement des éditeurs, et 6 livres d’artistes dans le secteur Photographie par un seul déposant, l’éditeur Sepchat Editions.
Photographie : dépôts aléatoires
Avec l'entrée d'une centaine de tirages photographiques, cette année 2022 enregistre un nombre de dépôts quasi équivalent à celui de l'an passé, dans la continuité de la baisse généralisée des dépôts photographiques qui s'explique en partie par le fait que les œuvres photographiques émanent d’artistes dont la production circule dans le cercle restreint des galeries et du marché de l’art.
Nombre de dépôts de documents iconographiques (2020-2022)
|
2020 |
2021 |
2022 |
Imagerie |
2 596 |
4 333 |
2 953 |
Affiches |
462 |
443 |
928 |
Gravures, estampes |
288 |
341 |
502 |
Livres d’artistes ; Livres graphiques ; Graphzines |
46 |
54 |
49 |
Photographies |
298 |
110 |
113 |
Nombre total de documents déposés |
3 690 |
5 281 |
4545 |
Son
Instauré par la loi en 1925 puis par son décret d’application en 1938, le dépôt légal des phonogrammes a pour objet la collecte et la conservation de l’ensemble des productions mises à disposition d’un public sur le territoire français. Confiées à la Phonothèque nationale, devenue depuis département Son, vidéo, multimédia de la BnF, ces missions visent à rendre compte de la diversité et de la richesse de l’édition discographique nationale et internationale. Ces documents référencés dans le catalogue général de la BnF sont consultables au sein de la bibliothèque de recherche du site François-Mitterrand.
Pour aller plus loin : consulter la Bibliographie nationale – Son
Le dépôt légal des phonogrammes en chiffres
Avec plus de 58% des dépôts physiques, les trois majors Universal, Sony, Warner restent les principaux contributeurs au dépôt légal des phonogrammes. Avec 355 déposants actifs (ayant déposé au moins une référence en 2022), les labels indépendants aux catalogues plus restreints et les auto-productions représentent néanmoins un secteur toujours très actif de l’édition phonographique sur support qui demeure une réalité dont les collections patrimoniales rendent compte. Ensemble, les dépôts des majors, indépendants et auto-produits demeurent supérieurs aux dépôts dématérialisés. Idol, au bout de sa troisième année en production dans le flux du son dématérialisé (DLSD) continue d’augmenter ses dépôts. Il est, depuis trois ans, le principal déposant de phonogrammes au titre du dépôt légal tous supports confondus.
Dépôt légal des phonogrammes par type de déposant en nombre de phonogrammes déposés.
Universal DL physique |
Sony DL physique |
Warner DL physique |
Autre DL physique |
Total DL Physique |
Idol DL dématérialisé Extranet |
Total |
|
2020 |
1 181 |
943 |
1 183 |
1 749 |
5 056 |
4 865 |
9 921 |
2021 |
1 503 |
886 |
1 277 |
2 915 |
6 581 |
5 257 |
11 838 |
2022 |
1 649 |
945 |
1 458 |
2 843 |
6 895 |
5 798 |
12 693 |
2022 : une veille et une prospection du dépôt légal indispensables
Le dépôt légal des phonogrammes, s’il est intégré dans le fonctionnement des plus grosses structures éditoriales, nécessite une attention, une information, une communication sans cesse renouvelée. C’est un travail au quotidien mené par une personne au sein du service Son qui livre ses fruits au prix d’un travail de terrain au plus proche de celles et ceux, acteurs qui aiment et font vivre la musique, musiciens amateurs et professionnels, responsables de labels, distributeurs, producteurs, agents, adhérents, militants de réseaux associatifs en région.
Sur un total de 6 895 dépôts physiques (CD, vinyles, K7 audio) déposées en 2022, le nombre de références enregistrées grâce à la veille et la prospection s’élève à 1 735 documents, tous supports, formats, genres confondus (soit près de 25 % des dépôts).
Les contacts se font toujours par courriel ou par téléphone. L’accueil des déposants à la BnF, la visite des espaces publics, du service et des salles de lecture, constituent une motivation supplémentaire pour nombre d’entre eux et entretiennent la relation aux producteurs. C’est aussi un moyen de communication non négligeable auprès du réseau professionnel.
De même, les événements professionnels regroupant les labels et distributeurs, sont autant d’occasions d’établir des liens directs avec les acteurs impliqués et qui garantissent des relations durables. Grâce à ce travail mené depuis plusieurs années par les prospecteurs sur le dépôt légal, son intérêt est mieux connu notamment dans l’écosystème des musiques actuelles. On peut ainsi noter le succès de la dernière collecte à la JIMI (Journées des initiatives musicales indépendantes à Ivry sur Seine) :130 références collectées en 2022 (en deux jours) contre 40 en 2018.
La veille : 1308 références déposées en 2022
Les principaux déposants qui ont envoyé cette année leurs productions sont Kicking records (85), Talitres (66), Debemur Morti (53), Le Triton (52), PeeWee ! (46), We are unique records (33), Useless pride records (23), Hot Casa (20).
Les collectes organisées à l’occasion de manifestations professionnelles permettent de valoriser le dépôt légal auprès des acteurs de la filière musicale (disquaires, médiathèques, lieux de ressources, labels, smac,..) et favorisent souvent des dépôts plus importants : Limoges (RNBM, mars 2022, 46 références), Toulouse (juin 2022, 104 références), Ivry-sur-Seine (Jimi, octobre 2022, 130 références).
Les distributeurs ont fait l’objet de relances régulières. Inouïe Distribution poursuit les dépôts (372) ainsi que Socadisc (47).
Plusieurs labels indépendants et autoproduits ont déposé suite à un message du distributeur les enjoignant à déposer eux-mêmes leurs productions.
La prospection : 427 références déposées en 2022
Les 2046 contacts présents dans le tableau de prospection ont été relancés dans l'année par mail ou par téléphone. Parmi ces 2046 contacts, 74 nouveaux contacts ont été pris durant l'année. Sur ces nouveaux contacts, 54 ont déposé.
Eléments chiffrés de prospection
|
2019 |
2020 |
2021 |
2022 |
Nombre de contacts |
2 193 |
2 126 |
2 166 |
2 046 |
Nombre de déposants |
81 |
34 |
77 |
77 |
Nombre de dépôts |
549 |
114 |
641 |
427 |
Le suivi des contacts dans les tableaux de veille et de prospection demande un travail constant de mise à jour et de renouvellement indispensable. C’est un travail qui se fait sur un temps long, parfois sur plusieurs années, mais qui a permis en 2022, que veille et prospection cumulées représentent 25% des dépôts physiques (1 308 + 427 références).
La production indépendante s’oriente souvent vers un travail qui privilégie la qualité, l’originalité à la quantité. Le travail de prospection en est d’autant plus rendu complexe.
Trois types de sources sont consultés, majoritairement dématérialisées :
• Médias : la presse papier avec les périodiques auxquels nous sommes abonnés (Hexagone, Jazzmag, Je chante, Tsugi) ou des gratuits (Longueur d’ondes ponctuellement), personnels (Libé musique) et d’actualité musicale des musiques urbaines (Madame Rap) ;
• Bases de référencement : sites collaboratifs (Discogs), webradio (radiooooo) et catalogues des bibliothèques municipales (fonds régionaux) ;
• Acteurs éditoriaux et commerciaux : fédérations et associations de labels, sites de vente en ligne directe par les producteurs (Bandcamp) et catalogues de distributeurs.
Vidéo
Le dépôt légal des vidéogrammes a été institué en 1975. Depuis 1992, le dépôt légal des images animées est partagé entre trois établissements, le Centre national du cinéma et de l’image animée pour les films de cinéma avec visa d’exploitation en salles, l’Institut national de l’audiovisuel pour les programmes de télévision et la BnF, qui a pour mission de collecter toutes les formes d’images animées mises à disposition du public par d’autres canaux que la télévision et l’exploitation cinématographique. Le dépôt légal des vidéogrammes couvre ainsi des objets, des usages, des économies, des modes de diffusion extrêmement variés. Atypique voire unique au plan international, il permet de refléter la multiplicité des formes de la communication et de l’expression par le moyen des images animées : l’édition vidéo commercialisée ; la production audiovisuelle des pouvoirs publics, des entreprises, des ONG et des associations, des institutions culturelles, etc. ; toutes les œuvres donnant lieu à des représentations publiques en dehors du cadre de l’exploitation cinématographique, notamment lors de festivals.
Pour aller plus loin : consulter la Bibliographie nationale - Vidéo
Une collecte vidéo physique 2022 en hausse
En 2022, le nombre de documents vidéo entrés par dépôt légal est en hausse (4 359 documents contre 3 688 documents l’année précédente). Ces résultats restent cependant inférieurs aux chiffres antérieurs à la pandémie.
Evolution des entrées du dépôt légal de vidéogrammes
Il faut souligner une reprise forte de la collecte d’éditions vidéo physique. En 2021, seulement 1598 titres entraient dans les collections pour plus de 3 800 références distribuées dans le commerce. Les chiffres remontent nettement en 2022 grâce à la mobilisation de la prospectrice responsable de ce champ et à l’accueil d’une étudiante en stage pendant trois mois pour la soutenir dans cette mission : 2 555 nouvelles éditions en DVD, Blu-Ray ou Blu-Ray Ultra HD ont ainsi rejoint les collections patrimoniales de la BnF.
Au regard des 3 494 éditions sorties cette année, même s’il faut nuancer ces chiffres du fait de l’arrivée d’éditions sorties en 2021, la collecte est meilleure que les années précédentes et représente 73 % de l’édition commerciale.
Les dépôts de huit éditeurs constituent près de la moitié de ce volume en 2022.
Liste des 10 principaux déposants de monographies vidéo sur support physique
|
Principaux déposants physiques |
Nombre de dépôts |
1 |
ESC Editions |
310 |
2 |
Sidonis Calysta |
215 |
3 |
Universal Pictures Video France |
206 |
4 |
Pamramount Home entertainment France |
165 |
5 |
StudioCanal |
113 |
6 |
Gaumont |
109 |
7 |
Metropolitan Filmexport |
98 |
8 |
Warner Bros Discovery France |
90 |
9 |
Pyramide Vidéo |
74 |
10 |
Rimini Editions |
72 |
La diversité de titres est très importante puisque 70 déposants différents ont contribué au dépôt légal de l’édition vidéo physique en 2022. Les éditeurs actifs sont cependant deux fois plus nombreux puisque 143 éditeurs ont sorti de nouveaux titres en 2022. Certains grands éditeurs ne répondent pas aux réclamations depuis plusieurs années comme Elephant Films (191 nouvelles références proposées au public en 2022), LCJ Editions (98 références) ou BQHL (83).
Les dépôts de vidéo dématérialisée en légère baisse
Les dépôts de vidéo dématérialisée sont moins importants que les années précédentes (1804 titres). Il s’agit en majorité de poursuivre une collecte représentative des productions vidéo d’entreprises ou d’institutions grâce aux liens noués avec les festivals Deauville Green Awards, Spot Festival ou le festival Filmbacte. Leurs dépôts représentent 1142 films au total présentés lors des éditions 2020, 2021 et 2022. C’est aussi à travers le dépôt légal qu’entrent les films documentaires sélectionnés par le CNC pour son catalogue institutionnel Images de la Culture : 184 titres essentiels pour constituer la mémoire du genre et de sa diffusion en France. Plusieurs festivals continuent aussi d’être suivis de manière annuelle : Jeunesse tout courts (74 titres), Les Couleurs du court métrage (45 titres). Afin de conserver une sélection de productions amateurs, les films présentés lors du festival national de la Fédération française de cinéma et de vidéo (FFCV) sont aussi collectés (166 titres).
Les vidéos en réalité virtuelle.
Enfin, 54 productions vidéo en réalité virtuelle à 360° sont entrées en 2022 grâce à la prospection du service Multimédia auprès de plusieurs sociétés de référence. Bachibouzouk a notamment déposé deux documentaires en VR réalisés par Richard Copans autour de l’architecture, dans la lignée de la célèbre collection « Architectures » d’Arte : L’Hôpital Nord Franche-Comté (2018), La Bibliothèque nationale de France en VR (2020). Les contacts pris lors de la préparation de l’ouverture de la salle Ovale ont ainsi permis l’entrée d’un nombre remarquable de documentaires en VR consacrés à des jalons dans l’histoire de l’architecture, de la peinture ou bien à des sites historiques : Le Cri (Cinétévé Experience, 2019), Un Bar aux Folies Bergère (IKO, 2018), Les Ménines (Bachibouzouk, 2017), Le Temple de Mars (Polymorph pour Dinan Agglomération, 2021).
Multimedia
Instauré par la loi en 1992, le dépôt légal des documents multimédias concerne tous les documents lisibles à l’aide d'un appareil informatique : logiciels, bases de données, jeux vidéo, documents pédagogiques... L’ensemble ainsi constitué témoigne de la diversité et de la richesse d’un domaine en pleine expansion avec le développement de la production vidéoludique ou d’œuvres innovantes interactives et/ou immersives (réalité virtuelle et augmentée, contenus conçus pour le web…). Sont concernées aussi bien l’édition commerciale que les autres formes de création : autoédition, œuvres présentées dans des festivals ou encore contenus créés pour un lieu spécifique comme les dispositifs de médiation culturelle.
Pour aller plus loin : consulter la Bibliographie nationale - Multimédia
Une hausse des dépôts de monographies limitée
Evolution de la volumétrie des dépôts de monographies multimédia
La hausse des dépôts (+ 40%) doit être relativisée car elle ne traduit pas une envolée du secteur. Elle s’explique essentiellement par le traitement du dépôt de rattrapage de l’IGN (Institut national de l'information géographique et forestière) : les bases de données cartographiques qu’il édite continuent en effet actuellement à être considérées comme relevant du dépôt légal des documents multimédia, logiciels et bases de données. Si l’on en fait abstraction, c’est bien plus la stabilité qui domine avec des chiffres très proches de ceux des années précédentes, d’autant que des pans entiers de l’édition commerciale dématérialisée ne sont toujours pas déposés.
La tendance générale est au resserrement avec une baisse de 27% du nombre de déposants actifs en 2022. Elle concerne aussi bien les déposants moyens que les petits. Seul le nombre des gros déposants est en hausse et la part prépondérante qu’ils occupent en nombre de dépôts n’en est que plus marquée puisqu’ils ont assuré à eux seuls en 2022 plus des trois quarts des dépôts.
Répartition par type de déposant
Le taux de rotation très élevé (seul à peine plus de 40% des déposants actifs en 2021 l’ont été en 2022), constante du secteur observée d’année en année, s’explique notamment par les coûts et les délais de production et révèle tout l’intérêt qu’il y aurait à pouvoir toucher les nouveaux acteurs clés que sont les distributeurs.
Le jeu vidéo, un secteur porteur
Le secteur vidéoludique, pris dans toute sa diversité (jeux vidéo commerciaux, jeux pédagogiques, jeux d’amateurs ou encore travaux d’étudiants), constitue toujours une part importante des dépôts mais marque tout de même le pas du fait de la prise en compte des dépôts de rattrapage des bases de données cartographiques de l’IGN. Déjà sensible en 2021, cette nouvelle donne le conduit à passer sous la barre des 50% (44% exactement) alors qu’il représentait près des trois quarts des dépôts précédemment.
Les dix principaux déposants de documents multimédia en 2022
Déposants |
Nombre de dépôts |
|
||
|
Institut national de l’information géographique et forestière |
787 |
||
|
Global Game Jam |
206 |
||
|
Red Art Games |
116 |
||
|
CROMBEZ Emmanuel |
60 |
||
|
Bandai Namco Partners |
59 |
||
|
EBP Informatique |
55 |
||
|
Ubisoft |
53 |
||
|
Microïds |
48 |
||
|
IIM |
43 |
||
|
Video Game Lab Game Jam |
41 |
La principale originalité de l’année est l’entrée dans les collections de catalogues d’éditeurs spécialisés dans l’édition sur support de jeux indépendants, notamment étrangers, sortis initialement sous forme exclusivement dématérialisée (Red Art Games).
Une édition dématérialisée toujours plus importante
Tendance toujours plus marquée, la part des titres dématérialisés dans le nombre de dépôts continue de progresser pour représenter en 2022 plus de trois quarts des dépôts de monographies. Cette répartition valable pour l’ensemble des titres déposés se retrouve dans des proportions similaires pour les dépôts des plus gros déposants.
Si l’on fait abstraction des bases de données cartographiques de l’IGN, les jeux en constituent la majeure partie. Il s’agit, pour l’essentiel, de titres diffusés hors des circuits commerciaux avec une attention particulière accordée à la collecte des jeux créés dans le cadre de game jams et des cursus des écoles spécialisées afin d’archiver la production amateur et les premiers travaux de futurs professionnels. Mais, autre nouveauté notable, les titres commerciaux commencent à être déposés, ainsi des productions d’IKO (INUA – A story in Ice and Time) ou de Draw Me A Pixel (There Is No Game: Wrong Dimension) ou encore, sous forme de dépôt rétrospectif, des catalogues de Playdigious ou d’Ankama Studio.
Des actions ciblées sur des secteurs innovants
Nombre des dépôts arrivés en 2022 font suite aux actions ciblées de veille et de prise de contact avec les déposants afin de faire entrer dans les collections des témoignages de nouvelles formes d’écriture multimédia.
Ainsi les expériences en réalité augmentée produites par Lucid Realities, comme le conte interactif Quand elle sort de sa boîte ... La Petite Danseuse au Musée d'Orsay qui invite les enfants (et leurs parents) à découvrir plusieurs œuvre emblématiques du musée ou encore Seven Grams, enquête journalistique sur les conditions d’extraction des minerais rares nécessaires à la fabrication des smartphones. Mais aussi le dépôt rétrospectif par Bachibouzouk de livres interactifs sous forme d’applications qui transposent pour tablettes les albums imprimés de Serge Bloch (Moi j'Attends, La Grande Histoire d'un Petit Trait) de même que les créations en réalité virtuelle de Floréal Film présentées et primées aux festivals de Cannes et de Venise dans les catégories XR (The Hangman at Home, Goliath: Playing With Reality).
Multisupports
Au début des années 1970, de nombreux documents, notamment les livres accompagnés d’un disque ou de diapositives, sont enregistrés au dépôt légal de la Bibliothèque nationale sans traitement adapté : les normes n’existent pas pour ces documents et on s’interroge sur la meilleure façon de les conserver et de les communiquer. Les modalités du dépôt légal à la BnF de ces documents composites, dit « multimédias multisupports », sont finalement définies dans le code du patrimoine, articles L. 131-1 à L. 133-1V, par le décret no 75-696 du 30 juillet 1975 qui stipule dans son article 1er que ce dépôt légal s’applique pour « les œuvres audiovisuelles intégrées, dites multi-média, groupant divers supports (livres, fiches, photographies, films, bandes magnétiques, cassettes, disques, etc.) qui ne peuvent être dissociés pour leur mise en vente, leur distribution, leur reproduction ou leur diffusion sur le territoire français » (Journal officiel, 5 août 1975, p. 7 972-7 973.)
Le dépôt légal de 1975 des multimédias multisupports, qui se place dans la continuité du dépôt légal des autres types de documents et de supports (imprimés, estampes, cartes et plans, partitions musicales, photographies, phonogrammes, vidéogrammes), se concentre sur la collecte de la production commerciale.
Pour aller plus loin : consulter la Bibliographie nationale – Multisupports
Forte chute du volume des dépôts de monographies multimédias multisupports
Evolution de la volumétrie des dépôts de monographies multimédias multisupports
Pour les monographies, le niveau des dépôts des documents multimédias multisupports a chuté de 776 en 2021 à 310 en 2022. Cette forte baisse des dépôts en 2022, -40% par rapport à 2021, s’explique par une faible activité éditoriale sur ce segment. Les supports audiovisuels traditionnels comme le CD ou le DVD sont progressivement remplacés par des liens vers des compléments dématérialisés.
152 déposants ont déposé 310 documents, ce qui représente également une baisse (185 déposants en 2021).Il n’y a pas de déposants spécifiquement multisupports bien que certains aient une production plus conséquente.
Les dix principaux déposants de documents multimédia multisupports en 2022
|
Déposants |
Nombre de dépôts |
1 |
Benjamins Média |
13 |
2 |
Sodis – Maison des langues – Diffusion – Klett |
12 |
3 |
La Montagne secrète |
10 |
4 |
Didier Editions |
8 |
5 |
Gallimard Jeunesse |
7 |
6 |
ABC Mélody |
6 |
7 |
Adret Web Art |
6 |
8 |
Ellebore Editions |
6 |
9 |
Longue distance éditions / Le label dans la forêt / Phonofaune |
6 |
10 |
Retz Editions |
6 |
La moyenne de dépôt est de 2 monographies par déposant en 2022. 102 éditeurs, soit 67 %, n’ont déposé qu’un seul document en 2022.
Le dépôt légal multisupports se caractérise par une grande variété des disciplines. Concernant les types de déposants, on a toujours la forte présence du secteur de l’édition pédagogique avec Didier éditions (8), Retz (6), Sedrap (6) et Clé International (5). Cependant, il manque des éditeurs traditionnels comme Belin, Bordas, Hatier, Hachette ou Nathan qui éditent davantage de contenus audiovisuels directement sur internet sans support physique.
L’édition pour la jeunesse est toujours un secteur très actif avec Benjamin média (13 dépôts), la Montagne secrète (10) Gallimard jeunesse (7) ou Hachette Disney (5).
Les méthodes de langues (Maison des langues, ABC melody), sont toujours représentées ainsi que l’apprentissage musical (Gérard Billaudot éditions).
D’autres secteurs sont présents, tel que l’éditeur spécialisé dans le développement personnel Ellebore (6 dépôts), la littérature avec Lenka Lente (4), ou l’édition artistique avec Adret Web Art (6).
Forte prédominance des mêmes supports audiovisuels
Répartition des dépôts de documents multisupports par type de documents audiovisuels
Classement |
Type de support |
Nombre de support |
1 |
CD-audio 12 cm |
215 |
2 |
DVD vidéo |
26 |
3 |
CD-R audio |
22 |
4 |
mémoire USB |
17 |
5 |
CD-MP3 |
13 |
6 |
CD-ROM |
10 |
7 |
disque microsillon |
9 |
8 |
DVD-ROM |
7 |
9 |
CD-R informatique |
6 |
10 |
CD-audio 8 cm |
4 |
11 |
DVD-R |
4 |
12 |
Blu-ray Disc |
1 |
Cette année, on retrouve la présence dominante des mêmes supports audiovisuels : CD-audio (215 supports), DVD-vidéo (26), CD-R audio (22) et mémoire clé USB (17). Viennent ensuite le CD-MP3 (13), le CD-ROM (10) et le DVD-ROM (7). A noter que le Blu-ray est très faiblement représenté (1) alors que le disque microsillon, support plus ancien, est davantage présent (9), certains éditeurs de livres tendant à profiter de l’engouement pour cet ancien support audiovisuel.
Toujours de faibles volumes de périodiques multimédias multisupports
Pour les périodiques (revues accompagnées d’au moins un support audiovisuel), le nombre de dépôts reste sur un palier très bas. Le secteur de la presse est un secteur en crise et le nombre de revues éditées avec un support audiovisuel baisse chaque année même s’il réussit à se maintenir.
On retrouve une variété de titres de presse qui va du secteur musical (Classica, Guitar part, Orgues nouvelles, Pianiste,…) à l’apprentissage des langues (Editions Entrefilet avec leurs titres Bien dire: the journal from France for learners of French ou Go English) ou la jeunesse (Editions Bayard Presse jeunesse) en passant par l’informatique (Linux inside : le mensuel des utilisateurs et développeurs GNU, iCreate : le magazine des utilisateurs Mac et iPod, Programmez ! le 1er magazine de tous les langages) ainsi que le secteur adultes (Editions Dorcel).
Apparu ces deux dernières années, le segment dit des audio-contes continue à être produit par des éditeurs tels que Hachette collection ou Planeta Agostini. De nouvelles séries (Mon premier abécédaire, Monsieur Madame: les histoires à écouter) composées de livres, d’une carte mémoire et de figurines, distribuées en kiosque ou par correspondance, semblent trouver un public attiré par ce type de publications.
Sites web
Le dépôt légal de l’internet concerne depuis 2006 , à la BnF, tous les contenus publics des sites web français (hors sites de radio et de télévision déposés à l’Institut national de l’audiovisuel). Pour mener à bien sa mission, la BnF a mis en place deux types de collecte. Les collectes « larges », annuelles, massives et entièrement automatisées, portent sur plusieurs millions de sites, dont les adresses sont fournies par des bureaux d’enregistrement et les principaux hébergeurs de sites web, et peuvent à ce titre être considérées comme représentatives, puisqu’on estime aujourd’hui que la collecte large couvre près de 90% du domaine français. Les collectes « ciblées », en revanche, sont des collectes portant sur des sélections de sites effectuées par un réseau de correspondants habilités (bibliothécaires, chercheurs, associations, particuliers…) et représentent quelques dizaines de milliers de sites. Elles portent sur de multiples sujets, en lien avec les départements thématiques de la BnF (histoire, littérature, arts, cinéma, jeux vidéos, politique, sciences, techniques, sciences humaines, arts du spectacle, presse…). Elles ont des fréquences variées (quotidienne, hebdomadaire, mensuelle, semestrielle ou annuelle) et ont également un budget plus important, permettant de collecter ces sites davantage en profondeur, en fonction des mises à jour et de l’architecture des sites.
Ces collections sont consultables dans les Archives de l’Internet, plate-forme accessible sur les différents sites de la BnF et dans plusieurs bibliothèques de dépôt légal imprimeur.
Pour aller plus loin : consulter le site de la BnF
Collecte large 2022
Comme chaque année, la collecte large a permis de constituer un échantillon visant à la représentativité des contenus présents sur le web français. Le périmètre est défini par le code du patrimoine : l’ensemble des sites enregistrés sous le TLD (Top Level Domain – domaine de premier niveau) .fr, les sites ayant une autre extension mais édités par des personnes physiques ou morales domiciliées en France, et enfin les publications produites et hébergées sur le territoire national même si elles sont diffusées par une société étrangère. Elle nécessite un important travail de préparation qui consiste à fusionner, nettoyer puis dédoublonner plusieurs listes d’URL de départ, obtenues via des agences d’enregistrement ou des hébergeurs (OVH, ICANN, AFNIC…) ou via nos applications internes. Ainsi, la collecte large 2022 portait sur près de 5,9 millions de domaines de départ.
Evolution du poids des collectes depuis 2012 (en téraoctets)
La collecte large 2022 s’est déroulée du 11 octobre au 22 novembre 2022, soit une durée de 43 jours (contre 36 jours en 2021). Elle est similaire à celle de 2021 en termes de contour documentaire : la couverture des TLD régionaux a été reconduite et le budget par site a été, au lancement de la collecte, fixé à 2700 URL par domaine (contre 2100, en 2021) afin de permettre une meilleure couverture par site. Cela a conduit de manière logique à une augmentation du volume des données collectées. Ainsi, la collecte large 2022 a moissonné près de 151,39 téraoctets de données, soit 37 téraoctets de plus qu’en 2021, sans qu’aucun incident majeur ne se soit produit.
Répartition des domaines collectés par TLD en 2022
TLD de départ |
Nombre de domaines |
% |
fr |
1 257 241 935 |
41,7 |
com |
1 149 831 781 |
38,14 |
net |
90 635 068 |
3,01 |
org |
89 928 461 |
2,98 |
eu |
34 149 226 |
1,13 |
de |
27 852 300 |
0,92 |
be |
19 833 155 |
0,66 |
io |
17 229 974 |
0,57 |
nl |
14 067 037 |
0,47 |
ch |
12 930 013 |
0,43 |
autres |
300 972 126 |
9,98 |
Total |
3 014 671 076 |
100 |
La liste de départ comprenant par ailleurs les sites que la BnF a déjà collectés lors des collectes larges précédentes, il nous est permis d’observer des évolutions sensibles sur le web français chaque année. Ainsi, nous pouvons indiquer qu’au moins 1 630 586 nouveaux domaines ont été déclarés en France depuis la collecte large 2021 et qu’a contrario, 776 018 domaines anciennement collectés par nos robots ont disparu entre 2021 et 2022.
Répartitions par TLD des sites disparus en 2022
TLD de départ |
Nombre de domaines |
% |
fr |
458 099 |
59,03 |
com |
178 107 |
22,95 |
net |
16 569 |
2,13 |
eu |
14 174 |
1,83 |
org |
13 667 |
1,76 |
ovh |
7 261 |
0,93 |
be |
9 812 |
1,26 |
info |
6 400 |
0,82 |
re |
4 294 |
0,55 |
biz |
3 684 |
0,47 |
autres |
63 951 |
8,24 |
Total |
776 018 |
100 |
Répartition des URL par type MIME (Multipurpose Internet Mail Extensions )
Types MIME (par catégorie) |
URL collectées |
% |
texte |
1 372 643 038 |
45,53 |
image |
1 160 358 624 |
38,49 |
application |
414 285 651 |
13,74 |
video |
2 408 649 |
0,08 |
audio |
1 559 943 |
0.05 |
autres |
64 041 543 |
2.12 |
Total |
3 014 811 669 |
100 |
Collectes ciblées en 2022
En 2022, les correspondants habilités à notre outil de sélection de sites web à collecter ont créé près de 13 476 fiches. Si ces fiches ont permis d’enrichir les collectes courantes déjà existantes liées à chaque département thématique, elles sont également venues agrémenter des collectes dites « projets », c’est-à-dire soit des collectes transverses entre différents départements de la BnF, soit des collectes nécessitant une configuration technique spécifique. Ainsi, 383 fiches ont été créées dans le cadre de la collecte consacrée aux Jeux olympiques et paralympiques d’hiver organisés à Pékin. De même, 180 fiches sont venues enrichir la collecte consacrée à l’Intelligence artificielle, 63 pour celle portant sur les enjeux environnementaux, et près de 134 sites ont été sélectionnés pour la collecte « mouvements sociaux ».
L’année 2022 étant une année d’élections présidentielles et législatives, le service a été fortement mobilisé autour de la collecte éponyme. Ainsi, près de 642 fiches ont été créées pour les élections présidentielles, 511 pour les législatives, et près de 4 584 fiches pour les élections en région, ce qui prouve l’apport fondamental de la coopération régionale pour le dépôt légal du web. De plus, cette année, la collecte élections a donné lieu à des innovations techniques, puisque le service collecte désormais un nouveau réseau social, TikTok. A l’occasion des élections et afin d’archiver cette nouvelle forme de présence sur le web des candidats aux élections présidentielles et législatives, près de 50 comptes et 50 hashtags ont été collectés en 2022 sur cette plateforme et sont désormais consultables sur le portail des Archives de l’Internet.
En 2022, le service a également pu conduire une collecte de vidéos très importante grâce à un excédent budgétaire de près de 15 téraoctets. Cela a permis la collecte de près de 267 chaînes YouTube, soit la collecte Vidéos la plus importante jamais réalisée par l’équipe du dépôt légal du web.
Enfin, 2022 a également permis la création de près de 1140 fiches pour les projets de recherche Buzz-F (projet d’analyse du phénomène de la viralité sur le web) et Lifranum (projet d’identification et d’analyse de corpus littéraires francophones nativement numériques).